Le chef de la junte Paul-Henri Sandaogo Damiba s’est adressé à la nation. Dans ce deuxième discours depuis sa prestation de serment, le chef de l’État a annoncé des mesures dans le cadre de la lutte contre l’insécurité et a appelé les partenaires du Burkina Faso et la communauté internationale à soutenir le peuple burkinabè dans cette lutte contre le terrorisme.
C’est un président chef de guerre qui s’est adressé à ses compatriotes. Paul-Henri Damiba a rappelé sa mission principale à la tête de l’exécutif. « La sécurité est le premier objectif de nos actions et restera notre combat de tous les jours » a- t-il martelé avant d’annoncer de nouvelles mesures en termes d’équipements des forces de défense.
En plus des actions militaires déjà en cours, Paul-Henri Damiba a annoncé des négociations avec certains groupes armés. « J’ai décidé la création de comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix dont la mission est d’initier des approches avec les membres des groupes en rupture de dialogue avec la Nation. La stabilisation du Faso ne passera pas seulement par des combats », a-t-il déclaré.
« Aucune fixation ne doit être faite sur la durée retenue pour la transition »
Quant à la conduite de la transition, le chef de l’État assure que le délai de 36 mois adopté durant les assises nationales pourrait être réduit en fonction de l’amélioration de la situation sécuritaire : « Aucune fixation ne doit être faite sur la durée retenue pour la transition parce qu’elle pourrait être révisée si la situation sécuritaire s’améliorait dans les mois à venir dans les zones à forts défis sécuritaires. »
Le chef de l’État a aussi appelé les populations à quitter les zones de combats contre les groupes armés. En outre, les manifestations à caractère associatif ou politique demandant la mobilisation des forces de sécurité ou pouvant perturber l’ordre public sont désormais interdites.
RFI