Après la mise en place d’une commission ad hoc par le président du CNT pour la rédaction de l’avant-projet d’une nouvelle constitution, le CNRD a aussitôt demandé de sursoir à ce processus.
Joint à cet effet, Dr Ibrahim Sory Diallo président du parti ADC-BOC, trouve que ces anomalies sont dues à l’absence d’une véritable réflexion.
« Cette suspension est venue du fait, qu’il n’y a pas eu d’analyses de base par rapport à tout ce qui doit se faire. Vous n’êtes pas sans savoir que le CNT ne doit pas mettre en place une commission ad hoc pendant qu’il y a une commission loi et c’est dans cette commission que le dossier devait être traité. Ou bien même qu’est-ce qui empêcherait le CNRD de mettre en place une commission nationale de rédaction de la constitution ? Il devrait prendre l’exemple Malien au lieu de penser au parlement. Ils ont estimé qu’il faut mettre en place une commission nationale qui devait faire le travail. Aujourd’hui, le CNT pour moi est un organe qui n’a pas été mis en place selon la volonté du peuple mais, par cooptation, chacun a désigné qui il veut, et 80% de ceux qui sont là-bas sont des dispos, et ces diaspos n’ont plus l’expérience guinéenne », a indiqué Dr Ibrahim Sory Diallo.
Plus loin, l’homme politique invite les autorités à mettre à contribution des sociologues dans la rédaction de la nouvelle constitution.
« Pour cette rédaction, ce ne sont pas seulement des magistrats qui comptent, mais des sociologues, des gens qui doivent vraiment analyser le contexte socio-politique, pour vraiment dire écoutez, nous sommes à une phase où il faut modifier la constitution par rapport à telle ou telle raison. Il y a la mondialisation qui couvre maintenant le monde entier. Même les États-Unis peuvent penser à la modification de leur constitution, parce que le monde a évolué », a lancé le président du parti ADC-BOC.
Hadjiratou Bah