Depuis le week-end dernier, des étudiants sortants de l’université Julius N’yéréré de Kankan sont en grève.
Ils rejettent le nouveau système de notation et d’appréciation au sein de l’université.
Mais cette revendication a tourné au vinaigre entre étudiants et agents de maintien d’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène pour réprimer la manifestation. Plusieurs interpellations et de saisie de motos sont enregistrés.
Moussa Kaba est le président des étudiants de l’université Julius N’yéréré de Kankan.
« Suite à notre revendication le vendredi passé, le recteur a rencontré les responsables des étudiants, et il nous a dit de revenir le lundi pour avoir notre réponse mais de ne pas s’inquiéter qu’elle sera favorable. C’est ainsi, que nous sommes venus hier lundi au campus, le recteur est venu nous dire à 8 heures d’attendre à 11 heures qu’il va nous donner une réponse. À 11 heures, il nous a conviés dans la salle de réunion de l’université. Il s’est mis à dicter les mentions par département sachant qu’il y a 20 départements. Donc, les étudiants ont demandé d’arrêter cela, et de donner notre réponse. C’est ainsi que le recteur nous a demandé de rentrer à la maison, qu’il va ultérieurement nous répondre. Mais il était déjà 16 heures, depuis le matin à 8 heures les étudiants dans la cour. Donc, cette attitude du recteur n’a pas plu aux étudiants, et on était en train d’en discuter. Soudain, les agents ont fait une descente musclée dans le campus. Et les affrontements ont commencé. C’est dans cette altercation que des véhicules sont endommagés. Mais, il y a près de 200 étudiants interpellés dans des conditions inhumaines, et plus de 100 de nos motos saisies, il y a parmi nous qui sont blessés aussi », a-t-il confié.