A l’occasion de la célébration des vingt (20) ans de l’entrée en vigueur du Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale (CPI), « l’affaire du 28 septembre 2009 comme exemple de complémentarité », a été évoquée par les membres de la CGCPI en conférence de presse ce lundi 18 juillet 2022.
Au lendemain de l’instruction donnée par le colonel Mamadi Doumbouya au ministre de la justice afin d’organiser le procès de ces évènements douloureux au plus tard le 28 septembre 2022, le président de la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale (CG-CPI) martèle que cette date est intenable.
Me Hamidou Barry et ses collègues proposent une ouverture solennelle avant la date commémorative et la poursuite des débats de ce procès emblématique après les vacances judiciaires.
« Nous sommes habitués à cela. Depuis 2014, au temps de Cheick Sako, à deux mois avant l’anniversaire du massacre du 28 septembre, on nous fait des procès soit ça va s’ouvrir en octobre ou bientôt le procès va s’ouvrir. Nous sommes habitués à cela. C’est pourquoi nous demandons au chef d’Etat de concrétiser cette annonce par des actes. Dire qu’on va ouvrir ce procès dans deux mois cela n’est pas facile. Mais on peut faire une ouverture solennelle du procès disant voilà la juridiction, les parties civiles, les accusés et les conseillers des deux parties, on ouvre le procès et après on renvoie juste après les vacances judiciaires qui doit débuter au mois d’août. On peut l’ouvrir solennellement dans deux semaines et renvoyer après dans deux ou trois mois. Le temps de préparer le tout. D’ici septembre, tenir le procès des massacres du 28 septembre en continuité ce n’est pas possible. Il faut rappeler il y a environ 430 victimes qui ont été auditionnés. Il faut ouvrir ce procès et on peut renvoyer jusqu’ au 15 octobre le temps de le préparer », a-t-il proposé.
« Pour toutes ces raisons, et compte-tenu de l’expérience et de l’expertise de notre organisation, la CGCPI est prête à accompagner le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme pour la tenue, dans les meilleurs délais, d’un procès juste et équitable », ajoute Me Barry.
Aussi, la CG-CPI exige une assistance provisoire aux victimes du massacre.
Enfin, la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale a réaffirmé son soutien à la Cour Pénale Internationale afin qu’elle soit indépendante, efficace, impartiale et universelle.
Aïssata Barry