En proie à des contestations sociales qui paraissaient de moindre ampleur jusqu’ici, le pouvoir militaire semble pourtant plutôt sérieusement désarçonné par les commentaires des médias internationaux.
Pour y remédier, on juge nécessaire au sommet de l’Etat de recourir à ces médias. C’est la foire des médias internationaux.
Il faut préciser que la communication institutionnelle, tous les pays y recourent.
Avide à cet effet de remonter la pente, tout le monde s’y engage. Chacun veut paraître le plus préoccupé à soigner l’image du régime fagoté au motif d’une gestion de la transition jugée solitaire. Et pourtant ce travail est dévolu à des services bien distincts. Il s’agit en particulier de la Direction de la communication de la présidence et des services de communication des départements et des différentes entités publiques et parapubliques.
Et bien sûr, les clients ne manquent pas pour offrir leurs services. C’est même l’occasion dont rêvent des démarcheurs, des marchands d’illusions, qui se font passer pour des vrais interlocuteurs, en vue de fructifier leurs affaires. Donc, ça va dans tous les sens. Et c’est le Président du CNT dont les prérogatives sont à mille lieues du rôle de facilitation qu’il semble avoir joué dans cette affaire.
Libre à ceux qui subodorent un deal.
Mais en réalité, à lire les courriers adressés à des structures de l’Etat, des caves à argent, on se rend compte que les destinataires se sont loupés. Les éléments de langage sont des plus surannés. Ca frise de l’amateurisme.
Il y a là de l’émotion et de l’impréparation qui livrent le pays au spectacle.
Par ailleurs, il y a un décalage entre la cible de ces médias sollicités et celle visée par les gros clients guinéens. Si malgré tout ça, on estime que le panégyrique du seul média, quoique grand, peut changer les opinions d’ici qui comptent d’ailleurs très peu, et celle d’ailleurs, tant mieux.
En résumé, on comprend à travers ces démarches, qu’il faut se saigner pour arracher une demie page dans les médias internationaux, par contre en avoir cure des médias locaux qui, on peut croire, ne méritent pas d’être appuyés.
Mognouma