Dans la soirée de ce mardi 6 septembre, le président du CNT Dr Dansa Kourouma accompagné de plusieurs membres de l’institution qu’il dirige, a rencontré un groupe de femmes maliennes dépêchées en Guinée par le président malien, Assimi Goïta.
Réunies au sein de l’association Mali-Koura (nouveau Mali), ces femmes étaient venues signifier aux autorités guinéennes, la reconnaissance du peuple malien et de ses dirigeants, du soutien apporté à leur pays par la Guinée pendant la période des sanctions de la CEDEAO.
« Nous femmes de Mali-Koura, ne pouvons pas changer le Mali mais nous pouvons changer le comportement des maliens. Pour cela, nous devons nous libérer de nos problèmes et des fardeaux que nous traînons. D’où l’apport de notre président Assimi Goita qui œuvre d’arrache-pied pour le changement, c’est dans ce même cadre que le président de la transition guinéenne, le colonel Mamadi Doumbouya se trouve. Alors, c’est dans cette optique que nous devons soutenir la Guinée au même titre que notre pays. Une raison de plus pour nous d’accepter que ces deux transitions réussissent » a souligné Mama Diaby, présidente du mouvement Mali-Koura.
Le Mali et la Guinée sont deux poumons dans un même corps, dit-on souvent à cause des liens historiques entre les deux peuples. Dans sa prise de parole devant ces femmes, le président du CNT Dr Dansa Kourouma a réitéré son engagement à contribuer à perpétuer ces liens séculaires.
« La Guinée est un pays qui n’a pas commencé à affirmer son identité aujourd’hui. Si on a eu raison de la colonisation, le néocolonialisme existe encore avec plusieurs manières, une colonisation de mentalité, la division ethnique mais aussi la domination économique. Alors il est important que nous nous battions. Pas contre un pays parce que c’est une perte de temps mais nous nous battons pour étendre notre surface d’indépendance pour profiter entièrement de la plénitude de nos libertés », a -t-il précisé.
Poursuivant, le président de l’organe législatif de la transition a précisé que la Guinée ne peut rester tranquille quand ça ne va pas au Mali.
« Le combat qui doit être mené est différent d’un combat comme celui de la France ou d’un autre pays, mais c’est plutôt un combat pour récupérer l’indépendance totale du Mali et tous les pays de l’Afrique. Ça veut dire tout simplement qu’on ne peut pas rester tranquille quand ça ne va pas Mali. Quand on a été touché par Ebola, tous les pays ont fermé leurs frontières et même les étudiants ont été expulsés, on fouillait dans la plus grande humiliation dans les aéroports, on circulait librement au Mali. Mais vous voulez qu’on vous sanctionne et que la Guinée reste indifférente face à cette sanction ? Mais Non ! Et le mot d’ordre de soutien vient du président de la transition, c’est lui qui a décidé que la Guinée restera avec le Mali et la Guinée n’acceptera pas les sanctions contre le Mali. A l’image de cette délégation composée de l’union des associations des femmes du Mali (Mali-Koura), la Guinée et le Mali continuent de militer dans le cadre du renforcement des liens fraternels comme la participation à l’investiture ici en Guinée du président du CNT du Mali », a-t-il conclu.
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