Nommés il y a environ 2 mois par le président de la République, les membres du Conseil d’Administration de l’Agence Routière de Guinée (AGEROUTE) ont tenu leur première réunion de travail jeudi 15 septembre 2022, sous la présidence du secrétaire général du Ministère des Infrastructures et des Transports.
D’entrée, le Directeur général de l’AGEROUTE a mis en exergue les grands défis qui se dressent devant l’Agence.
« Je suis pour ma part convaincu que les attentes sont énormes, car la ménagère qui se rend au marché, le fonctionnaire qui se rend au bureau, l’ouvrier qui va au chantier, l’élève qui se rend à l’école, l’ambulance qui transporte un malade d’urgence, le sapeur-pompier qui va secourir une victime, pour ne citer que ceux-là, utilisent tous la voie routière. L’investisseur qui arrive dans notre pays ainsi que les marchandises qui y transitent ont tous besoin d’un bon réseau routier fiable. C’est donc dire que la route est présente dans le quotidien de chaque citoyen, sans aucune distinction d’âge, d’activités ou de revenus. Les œuvres que nous sommes appelés à accomplir dans le cadre de l’entretien, la construction et la réhabilitation des travaux routiers doivent être durables et contribuer à améliorer la vie des populations, en facilitant le transport des personnes et leurs biens », a dit Dr Moussa Bérété.
A son tour, le Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’Agence, par ailleurs directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, a fait le point sur l’état actuel du réseau routier guinéen.
« Selon la mission d’assistance technique du projet d’appui au secteur des transports de Guinée pour le sous-secteur routier, ce réseau routier guinéen totalise 45 300 km en 2016 et est composé comme suit : 7 576 km de routes nationales dont 2 346 km (31%) sont revêtues, 15 879 km de routes préfectorales, 19 846 km de routes communautaires, environ 2 000 km de voiries urbaines. Seules 25% des routes nationales revêtues et 1% des routes nationales en terre étaient en bon état en 2012. La situation s’est dégradée en 2016 pour les routes revêtues, seulement 16% en bon état, et améliorée pour les routes en terre, avec 14% en bon état », indique Mourana Soumah qui souligne que cette conséquence est liée au manque de ressources financières qui ne peuvent pas provenir du Budget national de développement.
Le secrétaire général du Ministère des Infrastructures et des Transports, au nom du ministre, a rassuré que son département fera le nécessaire pour répondre aux attentes.
« Pour ma part, je voudrais vous rassurer que je serai un partenaire disponible, totalement à l’écoute de vos sollicitations en vue d’aider dans la mesure du possible à l’atteinte des objectifs », conclu Patrice TOUPOU.
Al Hassan Djigué