Cette vindicte populaire s’est produite dans la nuit du samedi au dimanche 11 septembre 2022.
Le présumé voleur a été battu par une foule en colère à Tairé, un secteur relevant du quartier Fafabhé dans la commune urbaine de Labé.
Selon les informations, la victime est un jeune âgé d’une trentaine d’années qui a été sérieusement tabassé. Et c’est finalement deux jeunes qui ont réussi à le récupérer des mains de ses bourreaux avant qu’il ne rende l’âme quelques temps après à l’hôpital régional de Labé, à en croire le chef secteur.
« A vrai dire, son identité reste pour le moment inconnue. C’est très tôt ce dimanche 11 septembre 2022 vers 6 heures, que nous avons entendu les cris des gens. Une fois à l’extérieur de ma concession, ils m’ont présenté un jeune sérieusement battu. Ils l’ont amené chez moi selon eux, pour lui sauver la vie. J’ai aussitôt appelé mon chef quartier pour l’informer, ensuite il m’a dit d’appeler les agents de la police et j’ai appelé mais en vain. J’ai ensuite appelé la gendarmerie et c’est là que des agents ont été déployés. Pour lui sauver la vie, nous l’avons transporté à l’hôpital. Dans le secteur Tairé, je ne sais pas où est-ce qu’il a volé. Il est âgé d’une trentaine d’années. Selon certaines informations que j’ai reçues, il serait originaire de Kankalabé, mais cela est à vérifier. Lorsqu’ils l’ont envoyé sur une brouette, il était complètement nu, c’est moi qui l’ai acheté des vêtements pour qu’il puisse être pris en charge. Sa tête est grièvement blessée et des lésions et des cicatrices sont visibles sur tout son corps. Malheureusement une heure après son admission à l’hôpital, ils m’ont dit qu’il a rendu l’âme. En compagnie du chef quartier nous nous sommes rendus à l’hôpital, j’ai payé tout le nécessaire dont le linceul et autres pour qu’ils puissent s’occuper du corps et il a été envoyé à la morgue dans une chambre froide en attendant. Nous n’avons pour le moment aucune information le concernant, il n’a pas été identifié. Je demande aux citoyens de ne pas se rendre justice. Ils doivent laisser la justice faire son travail », rappelle Maître Amadou Bailo Tairé, le chef secteur.
Aissatou Zawiya Diallo, correspondante régionale de Mosaiqueguinee.com