Même si le premier ministre est convaincu que désormais, il n’existe plus aucun obstacle pour que les Guinéens se parlent et décident ensemble de l’avenir de leur pays, certains acteurs politiques du pays expriment des préoccupations quant à la tenue effective du cadre de dialogue inclusif inter guinéen, mis en place par le colonel Mamadi Doumbouya et placé sous l’autorité de Dr Bernard Goumou.
Dans un entretien mercredi, 21 septembre 2022 avec notre rédaction, Aboubacar Soumah du parti GDE a soulevé deux problèmes.
« Aujourd’hui, il y a une crise de confiance entre les autorités de la transition d’une part et entre les mêmes autorités de la transition et la classe politique et sociale. Comment voulez-vous dans ce pareille cas, qu’il ait un dialogue politique inclusif inter guinéen ? Ça, c’est mon premier problème. Le second, les acteurs essentiels de ce dialogue sont certains en exil, d’autres en prison, d’autres poursuivis par la justice à tort ou à raison. Comment voulez-vous appeler un chien à prendre un plat pendant que vous avez le bâton en main ? Est-ce qu’il viendra ? », s’est-il interrogé.
L’ancien député en a profité pour faire une invite au chef de la junte guinéenne.
« Je voudrais m’adresser au président de la transition (qui est devenu mon père depuis hier, pour avoir donner le nom de son fils à mon grand frère le feu Général Lansana Conté), qu’il essaye de créer d’abord une atmosphère de confiance. Qu’il prennent un décret ou un communiqué pour :
1)- Libérer les détenus politiques, même s’ils doivent être en résidence surveillée ;
2)- Garantir à ceux qui sont en exil qu’ils peuvent rentrer et que toute poursuite judiciaire ou juridico-politique qui étaient engagées contre les uns et les autres est définitivement arrêtée. Lorsque ces deux garanties sont prises, il faut absolument qu’ils acceptent que la communauté internationale soit les facilitateurs et les modérateurs de ce dialogue parce qu’il y a une crise très profonde entre les guinéens. Je pense que si ces conditions sont réalisées, il ne sert à rien de détruire notre pays où d’utiliser la force », soutient le leader de GDE.
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