À sa prise de fonctions, le ministre de la justice et des droits de l’homme s’est fixé pour objectif, de doter son département d’une politique pénale digne de nom.
Alphonse Charles Wright précise à cet effet, que son équipe, dans un délai raisonnable, a réussi à doter le département d’une politique pénale, mais aussi d’une politique pénitentiaire. Car, depuis 1958, la Guinée ne s’est pas dotée d’une véritable politique pénitentiaire.
« Vous regardez aujourd’hui l’état de nos structures pénitentiaires : des maisons centrales, les maisons d’arrêt et les prisons civiles, vous vous rendrez compte qu’au niveau du département de la justice, les questions d’infrastructures judiciaires et pénitentiaires ont été souvent reléguées au second plan, pourquoi ? C’est parce que les différents marchés d’infrastructures du département de la justice ont été à un moment donné teintés des démarches qui ne sont pas en adéquation avec la loi relative au code des marchés publics », a-t-il expliqué.
C’est pourquoi, ajoute-t-il, des injonctions aux fins de poursuites judiciaires ont été déclenchées par rapport au différents cas de corruption qui ont été constatés autour de l’octroi des marchés concernant ces infrastructures.
A en croire le garde des Sceaux, les acquis précités, leur ont permis d’organiser le procès historique du massacre de 28 septembre.
« Ce que je qualifie de procès de la rupture avec l’impunité relatif aux crimes de masse, il n’aurait pas eu lieu sans la politique du gouvernement à œuvrer pour lutter contre l’impunité sur toutes ses formes. Il faut remercier le président de la transition pour avoir avec humilité donné des instructions claires et précises à mon département d’organiser ce procès (…). Mais, nous n’allons pas résumer notre bilan à l’organisation de ce procès », a-t-il martelé.
Alhassane Fofana