La détention préventive de Oumar Sylla alias Foniké Menguè et de Ibrahima Diallo depuis plus de trois mois inquiète le collectif des avocats en charge de leur défense.
Après avoir fait une déclaration publique en fin de semaine dernière, ces conseils décident de saisir ce lundi 31 octobre le procureur près le TPI de Dixinn.
« Aujourd’hui nous allons écrire au parquet. Nous avons fait une déclaration déjà. Nous allons peaufiner cette déclaration en leur direction, parce que la grève de la faim et la déclaration visent un seul objectif, c’est l’ouverture de leur procès ou leur remise en liberté », a-t-il confié à notre rédaction.
S’agissant de la grève de la faim annoncée par les deux leaders du FNDC à compter du 07 novembre, Me Salifou Beavogui regrette que ses clients soient obligés de se faire du mal pour obtenir l’ouverture de leur procès. Il invite le ministre de la justice à s’impliquer pour qu’Oumar Sylla et Ibrahima Diallo soient jugés dans les meilleurs délais.
« Aujourd’hui, je suis vraiment triste de constater que pour obtenir un procès, mes clients sont obligés de recourir à la faim. Je pensais qu’à la faveur du changement intervenu, la justice étant la boussole, tout citoyen a droit à un procès juste et équitable tenu dans un délai raisonnable. Je ne crois pas que cette ancienne pratique allait revenir. Avant le 05 septembre, ce sont des pratiques qui étaient de moindre pression ouvrir le procès parce que Foniké l’a fait, d’autres également l’ont fait pour juste obtenir leur procès. Presque tous les activistes de la société civile, les leaders politiques, les hommes d’opinion qui avaient été arrêtés avant le 05 septembre ont recouru à la grève de la faim pour un procès, alors que la tenue d’un procès n’est pas un avantage mais un droit. Donc, après le 05 septembre s’il faut encore recourir à cette méthode-là, c’est vraiment regrettable. Mais je pense que ces cris de cœur seront entendus. Je demande humblement et très respectueusement à M. le ministre de la justice garde des Sceaux, sans s’immiscer dans les affaires judiciaires, de s’impliquer pour que le procès s’ouvre », a lancé Me Bea dans cet entretien.
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