A chaque manifestation en Guinée, des tueries sont perpétrées. Jeudi 20 octobre 2022, des échauffourées ont éclaté par endroits à Conakry. Des jeunes ont trouvé la mort dans certains quartiers.
Me Koné Aimé Christophe Labilé, défenseur des droits de l’homme, déplore que les droits de l’homme ne soient toujours pas respectés en Guinée lors des manifestations.
Pour le président de l’ONG « Avocats sans Frontière », puisque la manifestation est un droit, le mieux serait de passer par des méthodes légales pour canaliser les manifestants.
« Ce qui est arrivé hier n’est pas un fait nouveau, on a connu ça depuis plus de 10 ans. Quand il y a des manifestations, on viole toujours les droits des uns et des autres. Je crois que comme on est dans un pays démocratique, manifester est un droit. Même quand on interdit la manifestation et que les gens outrepassent, ils sortent, cela ne voudrait pas dire qu’on doit aller au-delà des droits de l’homme c’est-à-dire, violer les droits, il faut toujours les respecter. La manifestation en soi doit être canalisée. Puisqu’on parle de manifestation pacifique, il faut laisser les gens manifester pacifiquement ou si on doit les stopper, il y a des méthodes légales pour le faire. Donc, il faut respecter les droits des uns et des autres », a-t-il insisté.
Parlant du cas du gendarme qui a été filmé avec une arme en main, en train de tirer, Me Koné indique que cela pourrait permettre d’identifier des personnes se livrant à de tels actes.
« Il faut que ceux qui sont censés de réprimer les infractions cherchent à s’accaparer de ces vidéos pour bien vérifier si elles sont authentiques et si elles sont réelles ce sont les moyens de preuves pour qu’on puisse identifier les personnes qui ont commis tel ou tel acte pour pouvoir mener les enquêtes sérieuses pour condamner ceux qui doivent être condamnés », a-t-il soutenu au cours d’un entretien avec de mosaiqueguinee.com ce vendredi 21 octobre 2022
Mama Adama Sylla