Après la hausse de la subvention allouée à la presse privée et de la maison commune des journalistes, les réactions se multiplient.
Si certains trouvent la décision des autorités salutaire, d’autres dénoncent une injustice de trop vis-à-vis des journalistes évoluant au sein des entreprises de presse.
« C’est avec étonnement que nous avons appris que l’Etat a augmenté la subvention, malgré nos multiples demandes. Nous avons toujours précisé que nous ne sommes contre l’augmentation de cette subvention. Mais, nous avons dit à l’Etat de la conditionner par la signature de la convention collective, autrement dit, de dire aux patrons de médias, votre subvention est là, mais accepter d’abord de signer la convention collective. On avait fait trois courriers dans ce sens, l’un au ministre de la communication, l’autre à la HAC et le troisième à la primature, à l’époque. Malgré ces courriers, ils ont débloquer la subvention accordée aux médias. Nous avions fait des interviews à l’époque pour déplorer cette situation », a dénoncé Sekou Jamal Pendessa, secrétaire général du Syndicat de la presse professionnelle de Guinée.
Par ailleurs, Sékou Jamal Pendessa évoque une mauvaise gestion de cette subvention par les patrons de presse.
« On a pensé que l’Etat allait chercher à se racheter, mais malheureusement voilà la réponse qu’on nous donne. C’est une insulte, c’est un mépris vis-à-vis des pauvres employés des médias. Ce que le SPPG demande est à tout à fait légitime, vous ne pouvez pas prétendre aider une corporation en ignorant les 90% qui composent cette corporation. Les employés sont plus nombreux que ces patrons, et mieux depuis la mise à disposition de la première partie de cette subvention, quel est, ce journaliste qui va vous dire que oui, on a augmenté son salaire. Quelle est cette rédaction qui vous dira que le patron a acheté des équipements pour améliorer nos conditions de travail ? Nulle part, aucun patron n’a acheté un dictaphone, on s’octroie des véhicules, des vacances luxueuses, comme si nous étions des maudits. L’Etat est complice du malheur des pauvres employés de la presse. Quand on parle, l’Etat doit nous écouter parce que nous parlons au nom de ces pauvres employés », a-t-il lancé au micro de mosaiqueguinee.com
Hadjiratou Bah