Pour protester contre leur détention sans procès, les activistes Oumar Sylla alias Foniké Mengué, et Ibrahima Diallo tous deux membres du Front National pour la Défense la Constitution vont entamer une grève de la faim à partir du lundi 7 novembre 2022.
Une démarche que Me Salifou Béavogui trouve logique, compte tenu de la lenteur dans l’évolution du dossier de ses clients
« Je suis totalement abasourdi, angoissé, et à la limite révolté parce que ce sont des citoyens qui sont privés de leur liberté depuis trois mois sans jugement, sans libération. Toutes les démarches pour au moins obtenir un procès sont restés vaines, et voyant qu’ils sont en train maintenant de purger des peines aux quelles ils n’ont pas été condamné, sincèrement ils n’ont plus d’autres solutions que d’entamer une grève de la faim. Moi-même, c’est par déclaration que j’ai su qu’ils ont entamé cette grève de la faim, pour protester contre leur arrestation illégale, et le refus d’organiser le procès. On ne devait pas en arriver là, mais ils sont poussés jusqu’au mur, ils n’ont plus d’autres alternatives que d’opter pour cette souffrance biologique, morale, physique, pour vraiment se faire entendre. Donc, j’espère qu’ils seront entendus et le procès se tiendra pour qu’au moins ils soient situés sur leur sort, parce que nous pensons qu’ils sont innocents et qu’ils ont été arrêtés pour leur opinion. Je suis vraiment au regret de constater qu’on soit arrivé à ce point », a-t-il dénoncé.
Me Salifou Béavogui confie également que Saïkou Yaya Barry poursuit son traitement à ses frais depuis l’étranger, et que pas plus tard que la semaine dernière, Oumar Sylla alias Foniké Mengué aussi, s’est fait soigné à ses frais à l’ophtalmologie de Donka.
Hadjiratou Bah