Abdoulaye Chérif Diaby, ancien ministre de la santé et de l’hygiène publique comparait à son tour devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à Kaloum ce lundi 14 novembre 2022.
Suspecté d’avoir joué un rôle dans les tragiques événements du 28 septembre 2009, le chirurgien a rejeté toutes les accusations articulées contre lui. Il dit avoir toutefois agi en toute responsabilité.
Il reconnaît avoir toutefois vu des blessés et soutient avoir ordonné leur prise en charge immédiate.
« J’ai vu beaucoup de blessés ce jour. J’ai ordonné à ce qu’on les prenne entièrement en charge », a déclaré l’accusé, ajoutant avoir débloqué un montant pour l’achat de certains produits.
A la question du président du tribunal, s’il n’avait pas vu des corps ce jour, l’accusé répond avoir bien vu des corps au nombre de cinquante-sept (57).
« Oui j’ai vu certains corps. Mais je n’ai pas compté le nombre cependant je les ai fait compter. Ils étaient au nombre de 57 corps au niveau des morgues de Donka et Ignace Deen. Ce sont ces corps qui ont été restitués à leur proche à la grande mosquée Fayçal », a-t-il ajouté.
Selon l’accusé, qui est à sa toute première comparution, c’est le professeur Hassan Bah en personne qui était chargé de la gestion des corps en ce qui concerne les autopsies.
« C’est le médecin légiste professeur Hassan Bah qui était chargé de la gestion des corps. Les causes des décès relèvent des compétences des médecins légistes, ce n’est pas moi. C’est pourquoi, je ne pourrai pas vous dire les causes de ses morts cela relève des compétences des médecins légistes », a insisté le médecin militaire.
Il relève plus loin qu’il n’était pas mêlé à la restitution des corps. D’après lui, le gouvernement avait par la suite institué une commission de restitution des corps qui était dirigée par l’ancien ministre Pr Koutoubou Moustapha Sanoh.
A suivre…
Alhassane Fofana