L’Autorité Nationale d’Assurance Qualité dans l’Enseignement, la Formation et la Recherche (ANAQ) a publié, ce vendredi 18 novembre, les résultats provisoires de l’évaluation pour l’habilitation institutionnelle à délivrer les diplômes pour la session 2021-2022.
C’est le secrétaire général du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation qui a officié la cérémonie qui a été organisée au siège de l’ANAQ.
C’était en présence des représentants des institutions d’enseignement supérieur public et privé.
Ce sont 13 experts étrangers et 56 experts nationaux qui ont participé à l’évaluation des programmes et des institutions d’enseignement supérieur du pays.
A l’issue de ces évaluations, le conseil scientifique a procédé a une délibération à trois niveaux, ce sont : l’évaluation pour l’accréditation des programmes, l’évaluation pour l’habilitation institutionnelle à délivrer les diplômes et les programmes de l’année dernière qui avaient été accrédités sous réserve, avec un an pour se mettre au niveau des standards requis pour pouvoir obtenir l’accréditation.
D’entrée, le secrétaire exécutif de l’ANAQ a précisé qu’en ce qui concerne l’accréditation des programmes, 67 ont été évalués dont 46 programmes des établissements privés, soit 68,65%. « les privés sont toujours devant dans nos évaluations », a indiqué Professeur Kabinet Oularé.
Quarante-neuf (49) programmes ont été accrédités au compte de la session en cours. Ce qui est une nette amélioration de score par rapport à l’année dernière, soit 73,13%. Tandis que le nombre de programmes accrédité sous réserve est de sept (7), soit 10.
Le nombre de programmes non accrédités est de 11 soit 16,41%.
« Toutes les entités évaluées ont jusqu’au 25 novembre prochain pour faire appel, conformément à la réglementation. Je précise que ce sont les recours formulés dans les règles de l’art qui seront examinés », a précisé le secrétaire exécutif de l’ANAQ.
À la différence des années précédentes, cette fois-ci, le conseil scientifique, a décidé de ne plus accréditer les programmes sous réserves. « On ne va plus donner une seconde chance. Ou vous êtes accrédités, ou vous n’êtes pas accrédités », a-t-il rapporté.
S’agissant des programmes qui avaient été accrédités l’année sous réserve, pour la session 2020-2021, à ce niveau, le nombre de programmes évalués est de 16 dont 8 dans les institutions d’enseignement supérieur privé, soit 50%
Le nombre de programmes accrédités, est de 13 sur 16 dont 81,25%. Celui des programmes non accrédités : trois (3) sur 16, soit 18, 75%.
« Les programmes qui, l’année dernière, avaient eu l’accréditation sous réserve qui n’ont pas pu passer sur ce cap, recommencent complètement le processus », a ajouté Professeur Oularé.
Suivant ces résultats provisoires, l’université Gamal Abdel Nasser arrive en tête avec 64 diplômes habilités, l’université Koffi Annan de Guinée en deuxième avec 47. En troisième position, Général Lansana Conté de Sonfonia avec 42 diplômes habilités.
Le Secrétaire général ministère enseignement supérieur Dr Facinet Conté a salué la dynamique de l’ANAQ qui est un outil formidable qu’il faut, selon lui, continuer à soutenir en ce sens qu’elle a permis au département d’engager des réflexions et des actions dans le système d’enseignement.
« Aujourd’hui, nous sommes sur la réforme des programmes, l’ouverture des institutions d’enseignement supérieur, la formation des formateurs », a-t-il mis en avant.
Poursuivant, il a réitéré la disponibilité du ministère à toujours soutenir et perpétuer la qualité du système d’enseignement, avant de mettre en garde les institutions d’enseignement supérieur encore réticentes quant à leur adresse à l’ANAQ.
« Je sais qu’il y a encore des institutions qui sont réticentes. Je voudrais leur dire que l’année prochaine ça sera tolérance zéro, parce que si vous faites cavalier seul, là-dessus, comment vous pouvez dire que vous êtes en train de bien faire ? J’appelle ces institutions d’enseignement supérieur publique à bien vouloir se prêter à cet exercice pour les échéances futures d’évaluation », a conclu Dr Facinet Conté.
Rappelons que la démarche de l’ANAQ s’inscrit dans la dynamique de reconnaissance des diplômes guinéens à l’échelle nationale et internationale.
Alhassane Fofana