Pour résoudre les problèmes qui assaillent la transition, le premier ministre Dr Bernard Goumou a lancé les travaux du dialogue inter-guinéen depuis le jeudi 24 novembre 2022 à Conakry, avec une minorité de la classe politique et organisations de la société civile.
Un processus qui va se solder par un échec cuisant, comme les deux précédents, selon plusieurs observateurs.
D’ailleurs Fodé Mohamed Soumah, président du parti Génération Citoyenne (GéCi), reste pessimiste et demande au gouvernement d’aller à l’essentiel tout en fixant les modalités, mais aussi élargir le processus à toute la classe politique.
« Le dialogue est toujours indispensable durant une période transitoire. C’est pourquoi toute la classe politique l’avait appelé de ses vœux depuis l’année écoulée, pour faire avancer le pays et donner une meilleure lisibilité de la transition. Mais nous avons préféré multiplier les rencontres éloignées de l’objectif principiel du retour à l’ordre constitutionnel, débattre de sujets secondaires, mélanger les genres et déplacer les problèmes au lieu de les régler. Alors qu’il fallait commencer par fixer les modalités pratiques à travers l’implication effective des politiques et non de façon unilatérale. Tout dialogue permet d’aplanir les différends et de s’accorder sur l’essentiel. Ce n’est pas le cas en l’espèce et c’est pourquoi je n’attends rien de productif. C’est à l’image des conclusions non partagées des Assises et de la composition du CNT, en dehors du bon sens et des critères basés sur le parcours des formations politiques. C’est pourquoi je plaide pour son élargissement efficient et politique. Il est temps que le Président de la transition s’implique davantage pour un dialogue véritable, suite à l’image désastreuse du pays lors de l’ouverture », a indiqué le président de la GéCi
De renchérir, le député de la 9ème législature interpelle le président Mamadi Doumbouya sur les actions que mène le Conseil National de la Transition CNT, qui vient de rentrer d’une retraite de Forécariah.
« Il devrait aussi porter un regard critique sur la fonction législative du CNT qui organise une retraite onéreuse après sa précédente villégiature d’un mois à l’intérieur du pays, alors qu’il dispose d’un hémicycle équipé et dédié à cet effet. Il n’est pas trop tard pour rectifier le tir, mais ça nécessite que toutes les bonnes volontés s’accordent à finaliser la transition dans l’inclusion nécessaire et la pacification du climat sociopolitique et économique. La classe politique n’est pas l’adversaire du CNRD, tout comme la CEDEAO qui est notre premier partenaire pour soutenir les multiples actions qui nous attendent. Les torpilleurs de la transition ont décidé qu’elle n’avait toujours pas commencé après 15 mois du coup de force », a indiqué l’homme politique lors d’un entretien accordé à la rédaction de mosaiqueguinee.com, ce lundi 28 novembre 2022.
Hadjiratou Bah