La colline de Sita, longue de 35 kilomètres est un calvaire pour les usagers en obligation de l’emprunter.
Situé à cheval entre le district de Komba et la sous-préfecture de Manda Saran (préfecture de Lelouma), sur la nationale Labé-Sénégal, cette partie n’a jusque-là pas été bitumée, plusieurs années après l’achèvement des travaux.
En pleine brousse, ce sont des pistes boueuses rougeâtres, des nids de poules où des gros porteurs sont immobilisés ça et là sur ce trajet. C’est aussi le lieu de retranchement des coupeurs de route.
Sur cette colline, un camion remorque rempli de marchandises en partance pour Koundara, est immobilisé depuis quelques jours à cause de l’effondrement dune partie de la chaussée, enfonçant les pneus de l’engin dans la boue.
Le chauffeur dudit camion précise qu’ils sont obligés à ce stade de faire descendre tous les bagages et négocier une machine pour pouvoir le tirer leur engin.
« C’est entre Thianguel Bori et Komba notamment sur la colline de Sita que les usagers traversent le calvaire. Hier, plus de 30 camions remorques étaient bloqués sur cette route complètement dégradée. C’est la terre qui s’est effondré et le camion a balancé. C’est ce qui nous a bloqués. Et là, nous sommes obligés de décharger complètement le camion de son contenu. Imaginez, moi qui vais à Koundara, je devrais passer par Boké et Gaoual. A cause de l’état de cette route, nous avons emprunter celle de Labé, et voilà ce que nous traversons aujourd’hui, il n’y a presque pas de route ici », a déclaré Mamadou Bailo Diallo, chauffeur du camion.
Le chauffeur ajoute qu’il y a de cela plus d’une semaine depuis qu’il a quitté Conakry.
« Si l’état de la route est bonne nous faisons deux jours, à la limite trois jours. Mais quand la route est mauvaise, on peut faire deux semaines. J’ai fait deux jours sur cette colline. Je précise que ce n’est pas une panne, c’est la terre qui s’est effondré. Et pour ne pas que le camion tombe, on a décidé de faire descendre les bagages et le de tirer. Faire descendre et remonter les bagages, les détruits. Les marchandises se gâtent et nous accusons un grand retard sur la route parce qu’après avoir fini de faire descendre les bagages, nous allons louer une machine pour tirer le camion et cela peut nous coûter 500.000 à 1.000.000 GNF », a-t-il déploré.
Alhassane Fofana