Comme l’a dit l’autre: “la vérité attend. Seul le mensonge est pressé”.
Difficile à l’époque de se rendre compte, dans un contexte de rivalité, de guerres de clans et de jalousies profondes entre les membres du dernier Gouvernement de Alpha que tout opposait d’ailleurs que l’affaire dite Nabayagate était un mensonge inventé, une cabale montée et une supercherie digne d’une fable. Le moment n’était ni favorable à une quelconque pédagogie de raisonnement, ni au triomphe de la vérité avec l’impopularité qui avait gagné le régime d’alors, secoué par d’innombrables crises. C’était la guerre des tranchées, la lutte de positionnement où tous les coups sont permis pour abattre un adversaire encombrant ou assouvir des desseins personnels obscurs.
Maintenant avec le recul, des journalistes réputés pour leur sérieux dans le traitement de l’information, respectés pour leur indépendance aussi bien que pour leur éthique ont réouvert, à juste raison, ce mercredi 30 et jeudi 31 novembre 2022, le dossier Nabayagate pendant devant la CRIEF.
L’opinion qui était réceptive jusque-là de la première info commence à douter de ce gros mensonge bleu qui a servi à détruire des réputations, à déconstruire des images de certains et forger sur le malheur de ceux-ci le destin d’autres.
Mais comme on ne cesse de le rappeler que la vérité existe et reste, c’est seulement le mensonge qu’on invente. Mais il faut du temps, de la patience, de la foi pour qu’un jour tout se sache. Que la vérité triomphe et que le mensonge s’écroule comme un château de cartes.
En attendant l’issue attendue du processus judiciaire engagé, ces professionnels assumés revisitent l’affaire de fond en comble, en revenant sur les faits occultés.
Puisque, c’est dans les médias que le prétendu scandale a été révélé, il faut se réjouir que d’autres journalistes débarrassés de tous les préjugés, se soient assignés l’objectif de rechercher la vérité et de la proclamer à la face du monde. Déjà, d’un montant initial de 200 milliards qui auraient été détournés, selon l’enquête à charge, la justice , elle, enquête sur un peu plus de 130 milliards.
Les révélations entamées par FIM indiquent, pièces à l’appui comme l’exige le journalisme d’investigation incompatible avec l’à-peu-près et le charlatanisme que 35 milliards, 10 milliards soit 45 milliards du montant mis en cause n’ont jamais quitté le compte du trésor public, à plus forte raison, prendre une destination inconnue. De là on comprend aisément que l’accusation portée à partir d’articles de presse qui souffrent d’insuffisances professionnelles évidentes s’effondre peu à peu pour ressembler, finalement, à une véritable tempête dans un verre d’eau..
Allons seulement, ça va se savoir !
Marouane, éditorialiste