Capitaine Moussa Dadis Camara devrait comparaitre à l’audience du Tribunal criminel délocalisé de Dixinn, ce lundi 12 décembre 2022, pour donner sa version des faits dans les tragiques événements qui ont endeuillé des guinéens.
Appelé à la barre le 5 décembre dernier, l’ancien président de la transition a déclaré ne pas être en capacité de s’exprimer. C’est ainsi que sa comparution a été renvoyée.
Mais avant la comparution de Dadis ce jour, le président du tribunal Ibrahima Sory 2 Tounkara, avait invité les avocats à se démarquer des sorties de piste et des invectives. Il les a rappelés qu’ils sont devant un tribunal criminel où le principe contradictoire doit guider leurs conduites comme le stipule le code de procédure pénale.
« C’est le principe du contradictoire que toutes les parties sont appelées ici à respecter. Ainsi toutes les parties se doivent courtoisie et respect aux accusés et vice-versa » a-t-il déclaré à l’ouverture de la dernière audience.
Il précise que dans cette procédure judiciaire qui est enclenchée, tous les accusés sont égaux.
« Les accusés se valent tous, à partir du moment où ils ont le même statut d’accusé ».
Enfin, le magistrat a signalé que la direction des débats ainsi que la distribution de la parole, sont des prérogatives qui sont exclusivement réservées au tribunal.
« Chaque fois que les parties ont la parole, elle doivent le faire sans nuire. Parce que dès qu’une partie commence à déborder, le tribunal sera dans l’obligation de recadrer la partie en question. Il faudra que toutes les parties acceptent que dès que le tribunal intervient que tout le monde accepte cela une fois de plus », a-t-il martelé.
Alhassane Fofana