Alors que la CEDEAO a invité les autorités guinéennes, lors de son dernier sommet tenu à Abuja à tenir un dialogue inclusif avec tous les acteurs à Conakry ou dans une autre capitale de la sous-région, des acteurs politiques guinéens trouvent cette idée inopportune.
Le président du Bloc Libéral estime que la CEDEAO ne peut en aucun décider à la place des guinéens, c’est plutôt une proposition que l’institution sous-régionale a adressée aux dirigeants.
« C’est une suggestion parce qu’avec tout le respect dû à la CEDEAO, elle ne peut pas sur certaines questions décider en lieu et place des guinéens surtout quand il s’agit de parler du dialogue inter-guinéen. La Guinée qui n’est pas en guerre, qui n’a pas déclaré persona non grata un seul de ses fils, qu’il n’y ait pas de preuves tangibles de persécution de ses enfants pour leurs opinions publiques » a fait savoir Dr Faya Millimono dans un premier temps.
Pour Dr Faya Millimouno, un dialogue inter-guinéen ne peut se tenir hors du pays, « ce n’est pas envisageable », dit-il.
« Si on dit qu’on va faire un dialogue à l’extérieur, cela ne peut dépendre que de la volonté ou de la bonne volonté des guinéens, ça ne peut être décidé à notre insu mais en ce qui me concerne, cela est inacceptable les conditions ne sont pas réunies en tout cas pour demander que le dialogue inter-guinéen puisse se faire à l’extérieur de la Guinée pour simplement contenter quelques personnes parce qu’ils ont des relations parmi les chefs d’Etats de la sous-région pour vouloir nous imposer cela. Je trouve que c’est inacceptable et ça ne peut être négociable » dira Dr Faya Millimouno.
Al Hassan Djigué