Depuis l’adoption de la déclaration universelle des droits de l’Homme par l’assemblée générale des Nations Unies, le 10 décembre 1948, cette date est instituée journée des droits humains.
Cette année, elle est célébrée partout à travers le monde sous le signe « liberté, justice et dignité pour tous ».
En Guinée, de nombreux leaders politiques sont en prison sans procès depuis plusieurs mois.
« Le lourd héritage de la Guinée en matière de droits humains continue de préoccuper et de tenir le pays en haleine. Nous saluons les efforts louables du gouvernement visant à mettre en place un socle solide à la promotion et la protection des droits de l’homme, notamment à travers un cadre juridique et institutionnel novateur. Cependant, nous déplorons la lenteur de la justice dans le traitement de certains dossiers », déplore Mamady Kaba, président de la Ligue pour les droits et la démocratie en Afrique, lors d’un entretien accordé à notre rédaction.
L’ancien président de l’institution nationale indépendante des droits humains exhorte le gouvernement à accélérer les réformes du secteur de la justice afin d’accroître l’efficacité et l’indépendance du système de justice.
« Nous appelons l’ensemble des acteurs de la vie nationale à s’inscrire résolument dans une dynamique de dialogue fraternel devant garantir l’avènement d’une Guinée réconciliée, respectueuse des droits de l’homme et des libertés fondamentales », a-t-il plaidé.
« Nous exhortons l’ensemble des acteurs politiques à répondre favorablement à l’appel du premier ministre en faveur d’une trêve dans l’exercice d’un segment de leurs droits civils et politiques, en l’occurrence les manifestations sur les voies et places publiques et à accueillir favorablement les propositions du gouvernement pour y parvenir. Nous appelons l’ensemble des populations guinéennes à opter pour la paix et l’unité nationale », ajoute-t-il.
Hadja Kadé Barry