A l’entame de l’interrogatoire du capitaine Moussa Dadis Camara, ce mardi, le procureur Algassimou Diallo l’a rappelé à l’ordre, avant de lui poser des questions de clarifications.
L’empereur des poursuites a rappelé à l’ancien président Dadis qu’il n’a aucun statut particulier à partir du moment où il est poursuivi pour des faits criminels.
A cet effet, il lui dira que toutes les questions qui lui seront posées comme ce fut le cas avec ses coaccusés qui se sont succédé à la barre.
« Vous êtes un accusé comme les autres ici. C’est un rituel, nous vous poserons toutes questions susceptibles d’éclairer la lanterne du tribunal. Vous n’avez pas un statut particulier, vous êtes accusé comme tous les auteurs », a-t-il déclaré.
Choqué, la réponse de Dadis est sans équivoque.
« Lorsque vous dites que je n’ai pas un statut particulier ça me frustre. Je n’ai pas un statut particulier, je suis un accusé comme les autres je suis un officier d’état », a-t-il rétorqué.
Le président du tribunal Ibrahima Sory 2 Tounkara abordant dans le même sens que le ministère public a indiqué à l’accusé que toutes les questions qui ne sont pas interdites lui seront posés. Mais, il peut ne pas répondre. En ce moment, le tribunal tirera tous les conséquences de droit, a prévenu le juge Tounkara.
Le président du tribunal a donc mis l’occasion à profit pour inviter les différentes parties au procès à s’abstenir de poser des questions à relent communautariste et ethnique.
Alhassane Fofana