Nous, Oumar Sylla – Foniké Manguè (coordinateur national du FNDC) et Ibrahima Diallo (responsable des Opérations), informons l’opinion nationale et internationale ainsi que les organisations des droits de l’homme du refus assumé de la junte au pouvoir en Guinée d’organiser notre procès.
Depuis le 25 novembre 2022, la 2ème Chambre de Contrôle de l’instruction de la Cour d’Appel de Conakry a confirmé l’ordonnance de non-lieu partiel et de renvoi devant le Tribunal Correctionnel de Dixinn prise par le juge d’instruction 22 jours plutôt.
Aucun recours n’ayant été exercé contre l’arrêt de la 2ème Chambre de Contrôle de l’instruction, le dossier de la procédure a été immédiatement retourné par le Parquet Général à Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Dixinn pour jugement.
Nos avocats ont à moult occasions sollicité auprès du procureur de la République de Dixinn l’ouverture de notre procès, au moins pour le respect de la présomption d’innocence des détenus d’opinion que nous sommes, sans suite.
En dépit des garanties prévues par l’article préliminaire du code de procédure pénal stipulant que tout citoyen en détention a droit à un procès juste et équitable, tenu dans un délai raisonnable et dans lequel le droit à la défense est garanti, nous sommes détenus sur aucune base légale.
Les informations qui nous parviennent font état de l’opposition du CNRD, la junte militaire, à l’organisation de notre procès. Le Ministre de la justice est celui qui a été instruit par la junte militaire de retarder notre procès voir l’empêcher par tous les moyens possibles, par crainte de nous voir acquitter dans un contexte où nous pouvons inquiété la nébuleuse CNRD dans sa volonté de confisquer le pouvoir longtemps. Le FNDC étant le fer de lance du combat pour le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée.
Cette opposition injustifiée et inacceptable de la nébuleuse CNRD, la junte militaire, d’organiser notre procès est la preuve matérielle que nous sommes des prisonniers personnels du Colonel Mamadi Doumbouya, le chef de la junte et ses sbires.
Nous attirons l’attention de l’opinion internationale sur le fait que notre pays la Guinée devient de plus en plus un État de non droit gouverné par la loi du plus fort. Cette situation risque de compromette les efforts de paix et de stabilité en Guinée en conduisant ainsi notre pays vers une destination catastrophique.
Nous invitons les citoyens pro démocratie à rester mobilisés et déterminés à l’écoute de la coordination nationale du FNDC pour des actions citoyennes et pacifiques dans le seul but de sauver notre patrie et de préserver les acquis démocratiques chèrement conquis au prix du sang des vaillants combattants de la liberté et la démocratie.
Ensemble unis et solidaires nous vaincrons.
Conakry, le 9 décembre 2022 .
Oumar SYLLA (Fonikè Manguè)
Ibrahima Diallo
#TransitionMandatMaara