La nouvelle vague de dissolution des conseils communaux par le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation Mory Condé, irrite l’UFDG de Cellou Dalein Diallo.
A la faveur de l’assemblée générale ordinaire de l’UFDG, samedi 21 janvier 2022 à son siège à Dixinn, le coordinateur des fédérations de l’intérieur de cette formation politique Cellou Baldé, a estimé qu’un fonctionnaire fût-il un ministre ne peut pas se lever un beau jour pour dissoudre un conseil communal.
« Nous avons voulu prendre la parole pour que l’opinion nationale et internationale soit édifiée de la volonté délibérée de violer le code révisé des collectivités locales. J’en parle parce que j’en sais quelque chose. J’étais membre de la commission des lois et rapporteur par rapport à ces textes-là. Nous savons dans quelles conditions nous avons voté ces textes en 2017 qui encadrent la gestion des collectivités. Il ne sert à rien d’occasionner l’instabilité aujourd’hui dans la gestion de ces collectivités-là. Ce n’est pas parce que nous sommes en période de transition que la loi autorise à un ministre de gouvernement de transition de dissoudre les conseils communaux. Il y a tout un processus et toute une procédure pour révoquer un élu parce qu’un élu n’est pas un fonctionnaire nommé. C’est quelqu’un qui a bénéficié de la confiance et des suffrages des populations. Et donc, un fonctionnaire fût-il un ministre ne peut pas se lever un beau jour pour dire que je dissous tel ou tel conseil », a-t-il lancé.
Cellou Baldé ancien député uninominal de Labé, a par ailleurs brandi l’article 80, qui dispose que le conseil d’une collectivité locale dont le tiers ou l’un des membres a été reconnu coupable par le tribunal d’avoir commis des crimes ou délits peut être dissout par décret sur proposition du ministre chargé des collectivités locales.
Saidou Barry