Alors qu’il comparait par devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry pour des faits, entre autre, de complicité de meurtre, viol, pillage, l’ancien président capitaine Moussa Dadis Camara se voit plutôt comme une victime des évènements du 28 septembre 2009.
«… Je suis une victime. Je suis une victime en ce sens que tout le scénario des évènements du 28 septembre a été fait pour me faire partir ».
Lorsque, a-t-il poursuivi, ses adversaires ne sont parvenus « à commettre la terreur au stade » au stade, vu que l’objectif recherché n’a pas été atteint, parce que, selon lui, le général Sékouba Konaté avait prévu de s’accaparer du pouvoir après l’insurrection populaire, « la suite a continué jusqu’au 3 décembre », jour de la tentative d’assassinat contre sa personne.
Poursuivant, Dadis dira qu’il n’est pas étonné des allégations de son ancien aide de camp contre sa personne car, « Toumba ne dira rien de bon » de lui.
« Quelqu’un que vous avez voulu achever, vous n’avez pas pu, vous avez tué son chef des opérations, vous ne direz rien de bon de lui. Les gens ne comprennent pas. Je suis encore vivant, c’est ce que Dieu a voulu. Peu importe ce que les gens vont dire, moi c’est le tribunal qui m’intéresse, et je dirai ma part de vérité », a-t-il lâché.
Répondant, dans le même ordre d’idées, aux questions de Me Pépé Koulémou, le capitaine Dadis a affirmé que Touba Diakité ne lui a pas obéi en allant au stade sous prétexte qu’il partait pour le chercher.
« La Guinée a eu la chance, parce si un seul leader tombait ce jour, mais ça allait être une guerre civile parce que tout était planifié. Ce qui est encore plus grave, Monsieur Toumba a dit à cette barre que lorsqu’il était en train de sauver d’autres leaders, le colonel Tiégboro était arrêté sur le président Cellou. Je confirme que c’est Dieu qui a sauvé la Guinée », a-t-il conclu.
L’affaire a été renvoyée au mercredi 18 décembre, pour la suite des débats.
MohamedNana Bangoura