Sidya Touré en a décidément marre des agissements de l’appareil judiciaire contre le secrétaire exécutif de son parti UFR.
Le séjour de ce dernier en Guinée Bissau pendant qu’il devrait suivre ses soins en Tunisie, suite à une décision du ministère de la justice, et des droits de l’homme, puisqu’il était en détention préventive à la maison centrale de Conakry en est la cause.
En exil « forcé » depuis plusieurs mois, l’ancien premier ministre du régime Conté, dans une communication téléphonique avec les militants de sa formation politique, a rappelé à ses détracteurs que si on n’évacuait pas Saïkou Yaya Barry pour des soins intensifs, le pire allait se produire.
« Il y a eu beaucoup de bavardages là-bas. On dit que Saikou Yaya est parti à Bissau. Vous savez tous comment Saikou Yaya a quitté Conakry. S’il ne se rendait pas en Tunisie pour ses soins, quelque chose d’autre allait survenir, que Dieu nous en épargne. Il est soigné. On dit qu’il faut qu’il attende trois mois avant qu’on ne puisse faire d’autres examens. Mais il ne peut pas rester tout ce temps à l’hôtel. Donc, on l’a fait venir en famille, à Dakar. Il est là-bas. Saikou Yaya n’a pas volé l’argent de quelqu’un. On l’a arrêté parce qu’il a parlé à la radio, dans son siège. Ça n’a rien à voir. Il n’était pas sous le coup de la CRIEF. Donc, il ne faut pas comparer ça. Lui, on l’a arrêté injustement », a-t-il déclaré ce samedi.
Parlant du séjour du responsable politique à Bissau, le leader politique a précisé que c’est sûr ordre de son médecin traitant qu’il s’est rendu à cette rencontre.
« Pendant qu’il se repose là-bas, il y a une réunion à Bissau : c’est 40 minutes d’avion à hélice. Ça veut dire que ce n’est pas loin. On a téléphoné à son médecin. Il a dit qu’il peut faire ça. Il l’a fait. Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Saikou Yaya n’a pas volé l’argent de quelqu’un. Alors, il est libre de ses mouvements. Quand il aura fini ses soins, nous apprécierons s’il doit aller en Guinée et à quel moment. Ce n’est pas une question de fuite. Il ne doit de l’argent à personne », a lâché le président de l’UFR.
Alhassane Fofana