Le procès Intenté contre Ali Jichi cogérant de la société electromatic SARL, s’est poursuivi cet après-midi, devant la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).
C’est la société commerciale electromatic SARL qui a esté en justice contre lui, pour abus de confiance, abus de biens sociaux, vol et complicité.
Au cours des débats, un des avocats de la partie civile, Me Amadou Diallo, a soutenu que le prévenu Ali Jichi, a procédé à l’utilisation des biens de la société electromatic SARL en faveur d’une autre entreprise familiale appartenant à son père tout en faisant des surfacturations à travers des contrats de location.
« Le gérant associé s’est permis d’utiliser les biens et les crédits d’une société dans laquelle il est associé, au profit de l’entreprise familiale. C’est-à-dire la société de son père. Il a effectué des opérations qui sont répréhensibles. Il a payé des factures pour des prestations fournies à l’entreprise familiale Eziko. Il a payé à des sociétés et particuliers beaucoup d’argents sans justificatif et sans motif. Il a surfacturé à usage commercial ce que la société electromatic SARL a loué. Si le loyer c’est à 6 mille dollars il fait une surfacturation de 12 mille dollars. Un autre loyer a été facturé à 400 millions GNF alors que le montant du contrat de location c’est 192 millions GNF. Tout cela est un abus de bien sociaux », a-t-il lancé.
A leur tour, les avocats de la défense, à travers une série de questions, ont estimé que le ministère public n’est pas parvenu à montrer une quelconque preuve contre leur client, tout comme les faits évoqués par la partie civile.
Enfin, le juge Francis Kova Zoumanagui a renvoyé l’audience au 6 mars 2023, pour la comparution de la partie civile.
Il a par ailleurs demandé les statuts de la société Eziko, la comparution de son PDG et comptable pour expliquer l’origine des montants virés, dont 50 millions GNF, 5 mille euros et 20 mille dollars us.
A suivre !
Saidou Barry