Alors que les résolutions du cadre de dialogue institué par décret ont été largement vulgarisées, les religieux ont entamé des discussions avec les acteurs politiques et sociaux, qui n’ont pas pu participer aux premières concertations.
De l’avis de plusieurs observateurs, cette initiative des autorités religieuses se traduit par le fait que les facilitatrices n’ont pas été à la hauteur de leur mission.
Une thèse rejetée en bloc par docteure Makalé Traoré, qui a conduit l’ensemble des démarches menées auparavant.
« Le fait de dire simplement que là où les facilitatrices ont échoué les religieux sont en train de réussir, c’est un raccourci », rétorque d’entrée de jeu cette facilitatrice du cadre de dialogue, qui soulève l’importance du travail déjà abattu.
« Je voudrais faire comprendre aux uns et aux autres que durant tout ce processus rien ne se fait sans nous, nos alertes et nos démarches pour mobiliser les uns et les autres. Cela n’est pas facile. Donc, les religieux arrivent à un moment donné », poursuit-elle au micro de nos confrères de FIM FM ce jeudi 23 mars 2023.
Selon l’ancienne présidente du Réseau des Femmes Africaines, Ministres et Parlementaires de Guinée « le décret qui a mis en place le cadre de dialogue ne parle pas de permanence ni d’ouverture ».
« C’est à l’issue du dialogue que nous avons consigné dans les résolutions qu’il doit être permanent, parce que dans un pays, les crises sont régulières. Ensuite, arrivent les démarches du PM et l’implication des religieux. Et là encore on veut mettre les facilitatrices de côté et dire voilà elles ont échoué. Vous savez ça fait du buzz, mais ça ne correspond pas à la réalité. La réalité, c’est que nous sommes là tous les jours pour essayer de faire avancer ce dossier et que notre objectif, c’est arriver à mettre au maximum de Guinéens autour de la table », a-t-elle rappelé.
Docteure Makalé Traoré regrette par ailleurs l’absence de démarches communes pour apporter un caractère inclusif au précédent dialogue.
Hadja Kadé Barry