Au Maroc, les étudiants, élèves et stagiaires guinéens continuent de végéter dans la difficulté, suite au non-paiement de leurs bourses d’entretien depuis plus de 11 mois maintenant.
Malick Fofana, membre de l’Association des Stagiaires, Étudiants et Élèves Guinéens au Maroc (ASSEGUIM) a rompu une grève médiatique entamée la semaine dernière pour interpeller les autorités sur la pénible situation qu’ils vivent au royaume chérifien.
Sur les ondes de FIM Fm dans l’émission Mirador ce mardi 25 avril, cet étudiant a soutenu qu’à date, il n’y a pas de différence entre eux et les mendiants.
« Nous avons passé plus de 11 mois sans percevoir de bourses d’entretien. Depuis le mois de janvier, a travers un courrier, nous avons interpelé les autorités, mais aucune réaction n’a suivi jusque-là. (…). C’est vraiment difficile et très compliqué pour nous. Nous vivons une situation misérable, il n’y a pas de différence entre nous et les mendiants. Pour la plupart, nous n’avons pas d’autres sources de revenus, c’est notre seul espoir. La plupart des étudiants qui viennent ici sont issus de familles modestes. Avant de venir ici, on a été rassuré que nous allions étudier dans des conditions dignes et sécurisées. Aujourd’hui, ce sont les plus chanceux parmi qui parviennent à s’en sortir. Il y en a qui ne parviennent même plus à payer les loyers encore moins les factures ou la nourriture. Nous sommes obligés de nous mettre en groupe pour prendre une maison. Aujourd’hui, il y en a qui ne vont même plus à l’école par faut de transport >>, a-t-il lancé.
On peut estimer le nombre d’étudiants guinéens au Maroc à ce jour, selon cet apprenant, à plus de 800 car, on ne connaît jamais le chiffre exact par faute de transparence sur la gestion de paiement.
Par ailleurs, cet étudiant a regretté le fait que leur situation ne fait que s’empirer alors que les autorités militaires de transition avaient promis le contraire.
Mosaiqueguinee.com