Le procès ministère public contre Dame Fanta Kamano et son fils Tamba Soye Kamano, en fuite, pour vol et abus de confiance portant sur un coffre-fort du Cogérant du Groupement ECC-Guinée, contenant un (1) million 460 mille 880 euros et 1 million 360 dollars US, s’est poursuivi à l’audience de ce mardi 09 mai, devant la chambre des appels de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), avec la suite de la déposition des témoins.
Dans sa déposition, Faya Athanas Sandouno, un proche de la famille Kamano, a soutenu à la barre, que la Dame Fanta Kamano était effectivement en complicité avec son fils dans le vol du coffre-fort incriminé, dès lors qu’elle n’a mené aucune démarche à l’effet de retrouver l’argent.
« A partir du moment où elle a reconnu que c’est elle qui a demandé à Édouard de déposer l’argent chez elle (…) Quand l’argent a été volé, elle n’a mené aucune démarche avec nous. C’est ce qui m’amène à dire qu’elle est complice de son fils », a-t-il entamé, tout en soutenant que c’est bien la Dame Fanta Kamano qui a élevé Édouard Koundouno représentant du Groupement ECC-Guinee à ce procès.
Le témoin à la barre a confirmé que la serrure de la pièce dans laquelle le coffre-fort se trouvait a été démontée par les ravisseurs. Dans la suite de sa narration, Athanas Sandouno a indiqué avoir reçu la plupart des informations à sa possession, relatives au vol du coffre-fort.
A la suite de la déposition du témoin, l’avocat de la défense Me Faya Gabriel Kamano, a demandé à Fanta Kamano « si c’est elle qui a dit à Athanas que c’est elle qui avait demandé à Édouard de déposer l’argent chez elle à Tombolia ? » La prévenue a répondu par la négative.
Pour Me Moussa Diallo, avocat de la partie civile, la déposition des témoins qui se sont succédé s’inscrit dans la confirmation de ce que son client a toujours soutenu.
« Je suis à l’aise (…) Cette procédure n’en est là que du fait de la mauvaise foi de Dame Fanta Kamano sinon elle-même elle a eu à citer des témoins en première instance qui ont tenu que c’est bien à sa demande que ce coffre-fort a été déposé chez elle et dans une pièce. Même si elle a nié cela aujourd’hui, je pense que nous avons pu avec les témoins qui ont défilé à la barre, la contredire. J’ose espérer que la Cour également a retenu la même impression que nous », a-t-il martelé.
Par contre, la défense pense que Fanta Kamano n’en est pour rien dans cette affaire. Me Sidiki Bérété s’appuyant sur le caractère personnel de la responsabilité pénale, déclare : « C’est à tort qu’on est en train de poursuivre Dame Fanta Kamano, on veut l’humilier », a-t-il lâché.
L’audience, ainsi a été renvoyée au 16 mai prochain à la demande du ministère public pour l’entame des plaidoiries et réquisition.
A suivre…
Alhassane Fofana