L’atelier national de validation des textes du Conseil National des Jeunes de Guinée (CNJ-G) a été ouvert ce lundi 12 juin 2023 à Conakry par le premier ministre Dr Bernard Goumou.
Au cours de cet atelier, les textes qui régissent le fonctionnement de cette plateforme nationale de concertation et d’échange de la jeunesse guinéenne seront validées par les acteurs concernés.
Et la mise en place du Conseil National des Jeunes de Guinée CNJ-G permettra aux jeunes de participer à la prise de décision dans le gouvernement.
El hadj Mamadou Dian Diallo, est le représentant des jeunes.
« Je demande au gouvernement de fournir beaucoup plus d’efforts pour la matérialisation et la réalisation effective de la mise place des différentes structures qui seront installées à partir des communes jusqu’au niveau national. La mise en place de ce conseil national équivaut à semer des graines qui vont se produire et se développer et des guinéens bénéficieront des fruits de ces graines », a-t-il indiqué.
Ce projet est financé par les Nations Unies. Le ministère de la jeunesse Lansana Béa Diallo croit que le CNJ-G permettra à la jeunesse guinéenne d’être des décideurs désormais dans le pays.
« On a un gouvernement aujourd’hui qui n’a plus envie de voir ces enfants mourir en méditerranée ou d’être esclave en Lybie. D’arriver en occident sans aucune perspective d’avenir. Ce travail que nous mettons en place pour que la jeunesse contribue au développement du pays, ce CNJ que nous allons mettre en place sera un cet outil d’échange et de rencontre qui va permettre à la jeunesse d’avoir son mot à dire, d’ être écouté par le gouvernement et quelque soit le gouvernement qui viendra. Cet outil que nous allons mettre en place sera apolitique et ne dépendra d’aucun politicien qui viendra demain. Il ne sera pas instrumentalisé, il aura une autonomie et une force totale d’accompagnement de fortes propositions qui permettront à la Guinée d’avancer. Cette transition est celle de la jeunesse. La jeunesse représente 77,3% de la population c’est une force incroyable », a rappelé le ministre Béa Diallo.
Pour le premier ministre qui a ouvert cet atelier, la participation de la jeunesse est l’une des préoccupations du gouvernement de la transition. C’est pourquoi, Bernard Goumou espère voir opérationnel le CNJ-G dans les prochains jours.
« C’est pour la première fois que les jeunes de Guinée se retrouvent à une session nationale de validation des textes fondamentaux qui régissent leurs structures faîtières. La participation pleine et entière des jeunes au processus de prise de décisions de développement est depuis le 5 septembre 2021 au centre des préoccupations des autorités de la transition. En effet, la jeunesse étant le moteur de notre pays, ses aspirations et ses préoccupations doivent être d’ores et déjà prises en compte dans le processus de refondation de notre pays qui entre dans une phase déterminante. Comment appliquer des politiques publiques sans cette jeunesse qui occupe la majorité au sein de la population? Malgré leur potentiel créatif, les jeunes n’ont très peu occupé les devants de la scène. Les élections présidentielles terminées, les jeunes ils redeviennent les oubliés de la construction. Ils sont toujours roulés dans la farine politique, instrumentalisés dans les manifestants de rue… Dans l’esprit de la Charte africaine de la jeunesse, de la déclaration de la conférence des ministres de la francophonie, le président de la transition nous a instruits de mettre tout en œuvre pour accélérer la mise en place du CNJ-G. Votre vie de citoyen exige le respect des lois de notre pays pour bâtir un État de droit auquel nous aspirons tous. Convaincu que les jeunes donneront le meilleur d’eux-mêmes durant les travaux de validation des textes fondateurs du CNJ-G, j’invite donc Monsieur le ministre de la jeunesse et des sports à apporter tout l’accompagnement nécessaire à la réussite de cette mission. Notre grand espoir est de voir opérationnel le CNJ-G dans les prochains jours », a souligné le PM.
Le ministre de la jeunesse et des sports estime que d’ici le début du mois de septembre, le CNJ-G sera mis en place.
Aïssata Barry