Ce jeudi 1er juin 2023, le ministère de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables et ses partenaires, notamment l’UNICEF ont lancé les activités du mois de l’enfant africain à travers une activité de plaidoyer en faveur des enfants au palais du peuple.
Cette année, le mois de l’enfant africain est célébré sous le signe du numérique. Avant ce mois de juin qui sera exclusivement consacré à la cause des enfants de Guinée, grâce à son partenaire UNICEF, ministère de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables à travers sa Direction nationale de l’enfance avait sillonné plusieurs établissements et structures gestionnaires du numérique.
« Cette année, le Comité Africain d’Expert sur les Droits et le Bien-être de l’Enfant de l’Union Africaine lors de sa 40ème session ordinaire a choisi comme thème de la Journée de l’Enfant Africain 2023 ‘’Les droits de l’enfant dans l’environnement numérique’’. Le choix de ce thème se justifie par l’accès et l’utilisation de l’internet à outrance par les populations mondiales. Selon les statistiques fournies par l’Union Africaine, l’Afrique compte environ 590 millions d’utilisateurs (43% de pénétration de l’internet). Ces chiffres incluent les enfants qui représentent 1/3 de tous les utilisateurs d’internet dans le monde, les exposant ainsi à l’environnement virtuel. Il ressort des analyses que l’ère numérique a fondamentalement changé la manière dont les enfants exercent et réalisent leurs droits. Afin d’assurer la promotion et la protection des droits de l’enfant dans la sphère numérique, il est essentiel de souligner qu’un certain nombre de parties prenantes ont un rôle à jouer. Il s’agit notamment de l’Etat, du secteur privé, des parents/tuteurs /gardiens, ainsi que des Organisations de la Société Civile, des agences des Nations Unies, des INDH et des Organisations dirigées par des enfants et des jeunes. Ainsi, l’initiative de l’Union Africaine vise au cours de cette célébration, à pister des solutions constantes et pérennes pour la réalisation des droits de l’enfant dans un monde numérique », a expliqué Aicha Nanette Conté, ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables.
Présent à cette cérémonie, Aliou Maïga, chef Programme Protection de l’enfant à l’UNICEF a tenu à revenir sur l’importance de la célébration de cette journée qui permet, aussi, de faire le point sur ce qui est en train d’être fait. Il se réjouira, dans ce sens, de l’adoption du code de l’enfant qui, selon lui, est un « résultat majeur » des dernières années de la Guinée, en matière de protection de l’enfant. Pour l’adoption de ce document, l’UNICEF a fortement contribué.
Parmi les programmes que met en œuvre le Bureau pays UNICEF en République de Guinée, figure la protection de l’enfant. Aliou Maïga, dans son exposé liminaire, affirme que des efforts louables fournis par son institution ont permis de « mettre en place le code de l’enfant, de promouvoir le développement des stratégies pour mettre fin aux mutilations génitales féminines et des mariages précoces », etc.
Au nom de ses collègues du parlement des enfants de Guinée, , la présidente Mariam Diallo a affirmé que « les enfants sont l’avenir de demain, et qu’il faut investir sur eux ». « Il y a beaucoup de textes de lois, mais qui ne sont malheureusement pas vulgarisés. Il y a beaucoup de lois dans le code de l’enfant, mais il n’y a pas de vulgarisation », déplore-t-elle.
Durant tout le mois de juin en Guinée, des activités d’envergure avec et en faveur des enfants sont prévues tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Il s’agit notamment des plaidoyers pour la réinsertion socioprofessionnelle et éducative des enfants en situation de rue, des plaidoyers en faveur de ceux qui sont en conflit avec la loi ayant bénéficié de médiation judiciaire, en situation de mendicité, victimes d’abus, d’exploitations et de violences sexuelles, l’appui au fonctionnement du Parlement des Enfants de Guinée, la mise en place des mesures fortes pour lutter contre les violences faites aux enfants.
MohamedNana Bangoura