L’armateur du navire TAARA Aboubacar Kaba, ne compte pas courber l’échine au lendemain de l’arraisonnement qu’il juge arbitraire, de son engin, le 9 juillet 2023, à un (1) mille nautique des îles Tamara.
Dans un entretien accordé à Mosaiqueguinee.com, cet opérateur dans le secteur aéronautique, a d’abord soutenu qu’il était sorti en mer pour effectuer un essai de son moteur, l’engin était artisanal et son permis de pêche date de 2023, contrairement à la version du chef de mission de l’inspection.
Plus loin, il a tenu à préciser que malgré l’amende de 6100 euros qui lui a été infligée, si c’est à refaire, il va le refaire, ça ne lui fait ni chaud ni froid.
« Je suis victime d’arraisonnement arbitraire de mon navire par la SEMAPHORE, à côté des iles de Tamara. Le dimanche 09 juillet courant juste à mon retour de Kabak pour des raisons de décès, j’ai été informé par mon mécanicien de la finition des travaux de réparation du moteur de l’engin qui avait une panne depuis le jeudi 06 juillet 2023. Je lui ai demandé pour savoir le nombre de litre nécessaires pour l’essai et pour combien de temps, il m’a été signifié un besoin de 20 litres au minimum. C’est ainsi que j’ai effectué le transfert d’un montant de deux cent cinquante mille francs guinéens (250 000 GNF) pour l’achat de 20 litres de gasoil et les frais du manifeste délivré par les autorités du port d’attache de petit bateau. Aux environs de 20 heures 30 mn, le commandant du port de pêche de petit bateau m’a informé de l’arraisonnement de mon bateau artisanal par le Sémaphore. Ils ont pris tous les filets des insulaires, la même panne est revenue pendant qu’il y a un militaire à bord et ça les a fait traîner jusqu’à 20 heures. C’est ainsi que j’ai contacté directement le Commandant du SEMAPHORE, le nommé SOW qui m’a fait savoir que le navire était à deux nautiques des iles et il n’avait que le manifeste de sortie. Cependant, je lui ai fait savoir que le bateau était en essai depuis 14 heures après sa réparation. Il n’a pas voulu m’écouter, ils ont passé l’information de ministre en ministre, du CNSP, de la commission d’arraisonnement. Les inspecteurs sont partis à bord pour inspecter, la même version a été confirmé. Malgré tout cela, le chef de mission qui a fait ce programme a insisté et il a mal fait. Moi j’ai un permis de pêche de 2023, mais à la commission il a présenté un permis de 2022. J’ai été condamné pour pêche illégale, ce n’est pas normal. S’il avait présenté mon dossier de 2023 je n’allais pas être condamné, mais il a présenté un permis de 2022. J’ai écrit au président de la commission d’arraisonnement qui est le préfet maritime, il m’a remercié poliment, il a dit qu’il ne peut pas me recevoir, courrier à l’appui. Ils m’ont notifié la sanction, mais ça me laisse froid. J’ai écrit avec des preuves, cette amende me laisse froid, si c’était à refaire, je vais le refaire », a-t-il lancé.
Pour rappel, le rapport d’infraction élaboré par le centre national de surveillance et de Police des Pêches (CNSP), à la date du 09 juillet 2023, mentionne que le navire de pêche semi-industrielle « TAARA » en activité de pêche a été observé par l’équipe du jour de Sémaphore à la position Lat 09°29’205 »N, Long, à un (1) mille nautique des îles Tamara.
Aussi, il rapporte que ce navire ne possédait aucune autorisation de pêche, il était en possession d’un panier et demi de poisson, d’un équipage de six personnes et d’un chalut avec deux panneaux.
Saidou Barry