Depuis plusieurs années, les zones minières de la haute Guinée sont envahies par des ressortissants Burkinabés accusés de destruction de l’environnement.
Après avoir été chassés de Diatifèrè, ces burkinabés se sont repliés dans la localité de Dayindara située dans le district de Kignéro, sous-préfecture de Banora.
Là, ils extraient l’or avec des procédés qui ne seraient pas conformes aux normes, détruisant ainsi au passage l’environnement.
Interpellé notamment par l’union préfectorale des orpailleurs de Dinguiraye sur cette pratique et les dégâts qu’elle entraine, le préfet de Dinguiraye a convoqué une réunion cette semaine avec les services concernés. D’importantes mesures ont été prises.
« Au regard des informations croisées que nous avons pu avoir par plusieurs canaux d’informations et des émissaires que nous avons dépêchés dont le directeur préfectoral des mines lui-même, il ressort que ces gens-là (les burkinabé ndlr) sont en train d’agresser l’environnement à un rythme tel que si on n’essaye pas de prendre des mesures appropriées, ça va mettre en danger la vie des populations locales qui ne misent que sur les petits pourcentages qu’on leur redistribuent après qu’ils aient trouvé quelques pépites d’or. Il faut voir plus loin que ça. Quand l’environnement se dégrade, les eaux de rivières et de fleuves sont contaminées, le couvert végétal est détruit… En plus aussi, les exploitants artisanaux des mines n’ont aucun mécanisme pour la restauration de l’environnement. Il faut faire un effort pour qu’on garde un environnement habitable et vivable aux générations qui nous suivent. Sinon nous serons tous comptables et responsables des dégâts que nous aurons causés à l’environnement. Donc en tant qu’autorité administrative, il fait partie de notre mission de veiller sur ces aspects qui sont hautement sécuritaires. Je suis parvenu à certaines résolutions : ● C’est tout d’abord arrêter toute activité à ces ressortissants burkinabés à Dayindara et ailleurs jusqu’à nouvel ordre. Leur façon d’extraction de l’or dépasse le procédé artisanal et qui frise le semi-industriel. Hors, ce ne sont pas des entreprises qui sont agréées pour cela. Ensuite, j’ai un conseil préfectoral de défense et de sécurité. Le reste des mesures sera soumis au conseil et si c’est entériné, des sanctions seront prises à l’encontre des fonctionnaires qui n’assument pas correctement leur travail. Que ça soit directeur, chef de division ou autre », a déclaré le préfet de Dinguiraye contrôleur général de police Mohamed Cheick Keïta.
En attendant, des consignes fermes ont été données aux présidents de districts ainsi qu’aux maires des communes rurales de veiller sur leur environnement en empêchant toute destruction de celui-ci.
Mosaiqueguinee.com