Autant la transition guinéenne prend du temps, autant des acteurs politiques décèlent des pratiques qu’ils jugent contraires aux principes de bonne gouvernance.
En séjour politique samedi, 14 octobre 2023 dans la préfecture de Dabola avec une délégation de l’UFDG, Joachim Baba Millimounou interrogé sur la gestion de la transition, n’est pas allé du dos de la cuillère. « La gestion de la transition est calamiteuse, honteuse et décevante », a-t-il tranché.
Par ailleurs, le coordinateur de la cellule de communication de l’union des forces démocratiques de Guinée dénonce ce qu’il va appeler des signes annonciateurs d’une dictature.
« Le Président Mamadi Doumbouya en prenant le pouvoir le 05 septembre (2021), a vendu un rêve aux guinéens. Celui d’enterrer les anciennes pratiques, de faire en sorte que la justice soit une boussole. Malheureusement, la justice elle-même cherche la justice. Lorsque ce sont les magistrats qui réclament leur indépendance, c’est le comble. Lorsqu’on a accusé l’ancien régime d’avoir fait dans l’arbitraire et que l’ont continue d’arrêter ça et là (des personnes Ndlr) et de menacer la liberté de presse et d’expression, ce sont des signes annonciateurs d’une dictature. Lorsqu’un chef putschiste se fait appeler Président de la république, lorsqu’il fait le procès de la démocratie, lorsqu’un chef putschiste qui a promis de définir la durée et le contenu de la transition en commun accord avec les forces vives refuse de dialoguer de manière sincère avec ces forces vives et lorsque la junte se met à dos la CEDEAO qu’elle ne veut pas sentir, forcément ça ne peut être perçu que par une arnaque. Cette Transition crois-moi, c’est une véritable arnaque ».
Pour M. Joachim Baba Millimounou, les militaires œuvrent tout simplement pour se maintenir au pouvoir.
« On arrive en moralisateur, en donneur de leçon. Mais en même temps, on refuse de faire des déclarations de patrimoines. Ce sont des marchés de gré à gré ça et là, ce sont des détournements, des blanchiments d’argent. C’est une confiscation à la limite. C’est ce qu’il faut dire », a-t-il conclu.
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