À la faveur d’une conférence de presse, mercredi 22 novembre 2023, les membres de la Convergence des acteurs sociopolitiques du cadre de dialogue inclusif inter-guinéen, ont dénoncé plusieurs manquements dans la gestion de la transition.
Ils ont d’abord fait remarquer que depuis la mise en place du Comité National de Suivi des Résolutions du Cadre, le ministre Mory Condé ne s’est jamais présenté aux sessions dudit comité.
Pour Kalémodou Yansané, un des vice-présidents de l’UFDG, leur place doit être une place commune pour s’entendre sur quelque chose qui est opposable au gouvernement.
« Nous sommes en politique, généralement quand un problème est posé on ne le voit pas de la même manière. Ce qui a fait que lorsque ce problème de dialogue a été posé, certains ont dit que la forme du dialogue qui est proposée n’est pas acceptable, c’est notre cas. On a estimé que pour aller à un dialogue sérieux il faut un nombre réduit et c’est en fonction de la représentativité. Le gouvernement d’un côté, ses soutiens viennent avec lui, ceux qui ne le soutiennent pas, d’un notre côté. Il faut des facilitateurs et le G5 qui a une expérience en la matière. C’est cette configuration que nous avions prévue. Mais au contraire, eux ils ont dit qu’il faut que tout le monde se retrouve autour de la table et que c’est le premier ministre qui va présider, c’est ce qui avait fait qu’on ne s’est pas compris. Aujourd’hui il semble qu’ils ont compris que le contenu de ce dialogue n’est que des propositions, alors qu’un dialogue on prend des résolutions qui sont l’entente entre les différentes parties au dialogue , elles sont opposables à chaque partie et font objet de lois à travers le CNT. Mais nos collègues n’avaient pas compris. Aujourd’hui, nous respectons leur position, nous respectons leur avis, nous respectons leur proposition, nous avons toujours tendu la main pour qu’on soit ensemble pour trouver une solution bénéfique à la Guinée. Ce qui nous unis est plus fort que ce qui nous divise. Tout le monde veut des élections libres et transparentes et un retour à l’ordre constitutionnel. Notre place doit être une place commune pour s’entendre sur quelque chose qui est opposable au gouvernement », a-t-il lancé ce jeudi au cours d’un entretien avec mosaiqueguinee.com.
Les membres de la conférence des coalitions politiques et faîtières de la société civile (CCPF), qui étaient réunis à Kaloum, ce jeudi, ont accepté la main tendue de Dr Fodé Oussou. Ils ont affirmé qu’ils vont rencontrer leurs pairs pour adopter une position commune, en vue du retour à l’ordre constitutionnel.
Saidou Barry