À la faveur d’une plénière tenue dans la soirée de ce vendredi 8 décembre 2023, deux importants textes sur initiative du gouvernement guinéen à travers ses ministères économiques.
Il s’agit d’un accord de financement signé le 09 juin 2023 entre la Banque mondiale, à travers son guichet Association Internationale de Développement (IDA) et la République de Guinée, portant sur un financement additionnel d’un montant de 80 millions de dollars US, dans le cadre du Projet de riposte d’urgence et d’appui au programme NAFA et un autre accord de financement signé le 13 juillet 2023 cette fois entre l’Agence Française de Développement (AFD) et la République de Guinée, dans le cadre du projet de construction de la ligne Haute Tension Manéah-Linsan (HTML).
La Commission du Plan, des Affaires Financières et du Contrôle Budgétaire est la commission saisie pour l’examen de ces deux importants textes. Il faut préciser que pour le premier texte, il s’agit d’un financement additionnel, car le projet initial a été financé par un don de l’IDA, pour un montant de 70 millions USD et avait été mis en vigueur le 5 février 2021.
Dans le rapport dressé par la commission de fond pour le premier texte, on précise que « ce prêt additionnel portera sur le financement total de l’IDA à 150 millions USD » et servira à « développer les éléments constitutifs d’un système national de protection sociale réactif aux chocs, et à accroitre l’accès des ménages pauvres et vulnérables à des filets sociaux sensibles aux chocs ».
Aussi, ledit rapport dont lecture a été faite par la conseillère Fatima Camara rapporte qu’en tenant compte des ménages qui peuvent bénéficier de plus d’une intervention, « le projet profitera à au moins 175.000 ménages soit 1.050.000 personnes et étendrait la couverture des filets de sécurité pour les ménages les plus pauvres et les plus vulnérables dans des zones sélectionnées de la Guinée, dans le cadre des composantes I et 2 ».
Par ailleurs, ce prêt additionnel « va étendre les activités du ‘’projet parent’’ sans modifier l’objectif de développement ou les dispositions institutionnelles ». Il propose : (i) d’ajouter de nouvelles activités à la composante l et d’étendre la couverture des transferts monétaires d’urgence en réponse à l’insécurité alimentaire croissante ; (ii) de restructurer la composante 2 pour tenir compte de l’expansion de la portée du projet et du type d’activités ; (iii) de restructurer la composante 3, pour inclure les activités de l’Enquête Harmonisée sur les Conditions de Vie des Ménages (EHCVM) ; (iv) d’augmenter les coûts des composantes l, 2, 3 et 4, en conséquence ; (vi) d’aligner le cadre de résultats sur les activités nouvellement proposées ; (vii) de reporter la date de clôture puis modifier les projections de décaissement.
Quand au deuxième texte qui concerne le projet de construction de la ligne Haute Tension Manéah-Linsan (HTML), est un financement sollicité et obtenu par la République de Guinée auprès de l’Agence française de développement. Il s’élève à un montant de quatre-vingt millions d’euros. Il se décompose ainsi qu’il suit : (i) 60 millions de crédits sur les ressources propres de l’AFD et (ii) 20 millions de subvention de l’Union Européenne, placés sous la gestion de l’AFD.
« L’objectif final visé par le projet est d’améliorer l’accès à l’électricité des populations sur le réseau interconnecté », note le raport.
Il permettra, par ailleurs, « la connexion des régions de l’Est du pays, actuellement hors du réseau guinéen, aux centres de production de l’Ouest (notamment le complexe de barrages Kaleta-Souapiti), à travers la construction de la ligne haute tension Maneah-Linsan ; l’accroissement de l’accès à l’électricité bas carbone et de qualité aux populations du grand Conakry et des localités rurales de la zone du projet, par un raccordement sécurisé au réseau électrique et l’appui au renforcement des capacités des agents du secteur électrique guinéen et à la gouvernance de EDG ».
MohamedNana Bangoura