Les autorités guinéennes doivent libérer immédiatement et sans condition Sekou Jamal Pendessa et cesser les attaques incessantes contre les droits humains, a déclaré Amnesty International alors que le secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), détenu depuis le 19 janvier, est en attente de procès.
Il avait été arrêté le 19 janvier alors qu’il revenait du même tribunal, où il était allé soutenir des journalistes arrêtés la veille à la maison de la presse de Conakry, puis conduit à la brigade de recherche de Kipé où il a été détenu jusqu’à son inculpation le 22 janvier.
Le SPGG avait appelé à une manifestation le 18 janvier pour protester contre les restrictions d’accès aux réseaux sociaux et la censure de sites d’information et de radios. Neuf journalistes avaient été arrêtés, puis relaxés le lendemain par le tribunal de première instance de Dixinn.
Complément d’information
Le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) a interdit depuis le 13 mai 2022 « toutes manifestations sur la voie publique de nature à compromettre la quiétude sociale et l’exécution correcte des activités contenues dans le chronogramme, (…) pour l’instant jusqu’aux périodes de campagnes électorales ».
Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies (HCDH) avait demandé le 30 mai aux autorités le « [rétablissement] sans délai du droit à la liberté de réunion pacifique ».
En outre, depuis le début de l’année 2023, les violations du droit à la liberté d’expression et du droit à l’information se sont répétées. L’accès à internet et/ou aux réseaux sociaux a été restreint à plusieurs reprises, des sites d’information en ligne ont été inaccessibles, des radios ont été rendues inaudibles et retirées de l’offre de certaines plateformes de diffusion.
Amnesty International