A la veille de la célébration ce 8 mars de la journée internationale des droits de la femme, la compagnie d’assurance NSIA Assurance et NSIA Assurance Vie a organisé le jeudi 7 mars à Conakry, un atelier d’échanges avec plus de 150 femmes venues des entreprises privées mais aussi de l’administration publique. Cette initiative qui se démarque de la traditionnelle, vise à aider ces femmes à faire face à leurs douleurs.
Cette activité qui s’est déroulée en deux étapes, a d’abord commencé par un échange en salle, avant l’atelier débat dans la soirée. Pour Mme Baldé Maimouna Barry, Directrice générale de NSIA Assurance et NSIA Assurance vie, il est important que les femmes acceptent de parler de leurs douleurs.
« Exceptionnellement pour cette année au niveau de NSIA, on a décidé d’amener un psychologue et sexologue pour pouvoir échanger avec les femmes sur leurs douleurs afin de les aider à faire face à leurs carrières. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a un thème qu’on n’aborde pas souvent qui est la santé mentale. Nous sommes très fiers et très contents de cette activité qu’on fête avec plus de 150 femmes. Nous avons d’abord commencé par amener chaque femme à déterminer en quoi elle est exceptionnelle. On a fait plus de 3 heures d’échanges. Il faut que les femmes acceptent d’abord de parler de leurs douleurs. On ne peut pas réussir sans avoir une santé mentale forte. Il y a beaucoup à faire pour que l’épanouissement personnel et professionnel des femmes, mais le plus important à mon avis, c’est le mental. Pour moi, ce qui nous booste au quotidien, c’est notre capacité mentale. Il faut donc travailler sur le mental », a-t-elle lancé.
Cette année, les Nations-Unies célèbrent cette journée autour de la thématique principale ‘’investir en faveur des femmes : accélérer le rythme’’. Au cours de l’atelier débat à l’initiative de NSIA, le congolais Dr Jean Lumbala, psychologue, sexologue et clinicien a échangé avec les femmes sur le thème ‘’ la vie de la femme face à sa carrière’’. Selon ce clinicien, ce qui est important dans la carrière de la femme, c’est d’abord de savoir ce qu’elle fait de son métier.
« Je pense que le mois qui est consacré aux femmes est important. C’est toujours bon d’aller vers elles et d’aborder les sujets qui les préoccupent. Pour moi, la femme, c’est le moteur. Je pense que le changement viendra d’elles. Les questions étaient vraiment variées ce soir. On a d’abord parlé de la difficulté à gérer la vie de femme et la carrière de la femme. La femme n’a souvent pas le temps de gérer et sa vie de carrière, mais aussi la vie au foyer. C’était donc important de mettre l’accent sur le fait qu’elle a aussi besoin de sa vie à elle en tant que femme, au-delà de sa vie de femme en famille ou au foyer. Ce qui est important dans la carrière, c’est d’abord de savoir ce qu’on fait de son métier ; ce n’est pas la course à la performance », a-t-il dit.
Venue prendre part à cette activité, Kadiatou Nabé ressort de cette soirée satisfaite. Pour cette dame, normalement les femmes n’ont pas à se battre pour se faire une place.
« C’est vraiment intéressant d’avoir ce type d’évènement qui change un peu les traditionnelles fêtes que l’on a. Ce soir, on a eu de vrais sujets de réflexion notamment la place de la femme dans le monde du travail, de l’entrepreneuriat. Normalement, les femmes n’ont pas à se battre pour se faire une place. Ça doit être comme pour les hommes. Je ne veux dire qu’il ne faut pas que les femmes soient là tout le temps à prouver. La femme a sa place et doit l’avoir tout autant que l’homme », a-t-elle lancé.
Ami des femmes, Alpha Saliou Bah, chef d’entreprise estime que « la femme réside dans tout ce que nous vivons ». « Donc, pour moi, chaque jour, chaque instant, il faut magnifier la femme », a-t-il dit.
MohamedNana Bangoura