L’hégémonie du Chef de l’Etat dans l’exercice du pouvoir reste et demeure une problématique majeure dans le processus de démocratisation des pays africains.
En Guinée, pour la nouvelle constitution en cours d’élaboration, le rapporteur de la commission constitution du CNT Jean Paul Kotembédouno a assuré qu’il y aura un équilibre entre cette culture avec une exigence d’équilibre minimum qui permet aux institutions de fonctionner normalement.
Il l’a fait savoir mardi 2 avril 2024, au cours de son intervention dans l’émission « Justice et démocratie » (JD) de la RTG.
« C’est une question classique. D’abord, dans le constitutionnalisme africain, on a tendance à croire que les présidents africains n’ont pas besoin d’être affaiblis, c’est la tendance globale. C’est une culture, c’est la sociologie et la culture du Chef. Il faut un équilibre entre cette culture avec une exigence d’équilibre minimum qui permet aux institutions de fonctionner normalement, parce que plus le chef est hégémonique, moins les interactions sont convenables du point de vue de l’esprit de la loi. Mais nous avons pris en compte ce sujet non seulement sur l’étendue des attributions constitutionnelles du président. Mais la philosophie c’est de faire en sorte que le président ne soit pas manifestement hégémonique mais qu’il ne manque pas les moyens de gouverner. Donc ce qu’on a fait ce n’est pas de supprimer les pouvoirs mais de promouvoir des interactions », a-t-il expliqué.
Pour rappel, le jeudi 15 février 2024, le président du conseil national de transition (CNT) Dr Dansa Kourouma a annoncé que les premières ébauches de la nouvelle constitution guinéenne seront présentées au mois mars 2024. Ce qui n’a pas du tout été le cas.
Saidou Barry