Entre dimanche et lundi, trois individus ont trouvé la mort dans les locaux des services de police et de gendarmerie de Coyah. La canicule et l’exiguïté des lieux de détention provisoire seraient à l’origine de ces décès.
Préoccupée par la situation, une délégation du département de la justice conduite par la secrétaire générale Irène Marie Hadjimalis, s’est rendue à Coyah, pour situer les responsabilités, présenter les condoléances aux familles des défunts, mais également prendre des mesures à l’effet d’éviter d’éventuels cas de décès dans les locaux disciplinaires au niveau de Coyah.
Interrogé à l’issue de cette visite qui s’est achevé au chantier de la prison civile de Coyah, le procureur Lazard Mamadi Bauret a confirmé que les deux premiers sont décédés suite à la canicule.
« Les causes de la mort c’est la canicule, vous avez vu la forte chaleur étouffante dans les locaux disciplinaires de la police et de la gendarmerie. Ils ont été admis à l’hôpital. Le premier s’appelle Yamoussa Camara. Il était poursuivi pour un cas de vol aggravé, et devrait connaître son sort demain mardi. Le second c’est Mohamed Camara, poursuivi pour un cas de vol aggravé à la tire. Il était en prison depuis le 25 avril dernier. Et ce matin au niveau de la police un autre du nom de Mamadou Yaya Baldé a trouvé la mort. Lui aussi il était poursuivi pour des faits de coups et blessures, il avait poignardé une personne et était en détention depuis une semaine », a-t-il précisé.
Les deux premiers ont été inhumés hier et les autorités préfectorales ainsi que les cadres du tribunal s’étaient par la suite rendus dans les familles mortuaires pour leur porter assistance et présenter les condoléances.
En ce qui concerne le troisième, qui est décédé ce lundi, le procureur d’instance a tenu à préciser qu’une délégation a été mise en place pour présenter les condoléances. Mais avant, il a indiqué que les responsabilités seront situées pour élucider les causes de ses décès, d’autant plus que les trois ne présentaient aucune maladie.
Faut-il le rappeler, depuis l’attaque de la prison civile de Coyah, l’année dernière par des individus lourdement armés, toutes les personnes en conflit avec la loi sont détenues dans les locaux disciplinaires des services de police et de gendarmerie de la localité. Le hic, c’est que les locaux dont disposent ces services ne sont pas appropriés pour la détention d’un nombre élevé de personnes.
Alhassane Fofana