Face au réchauffement climatique qui se traduit en Guinée par la coupe abusive des bois, l’exploitation excessive des ressources naturelles, l’assèchement des cours d’eaux, le parquet général près la Cour d’Appel de Conakry décide de prendre des mesures fermes à l’effet de préserver l’écosystème d’autant plus que les mesures de protection de l’environnement sont établies par les textes de loi.
En marge de la remise officielle des habilitations aux officiers de police judiciaire du ressort de la Cour d’appel de Conakry, le procureur général a fustigé l’exploitation clandestine des ressources naturelles dans les zones minières.
« Regardez les axes vers les Boké, on exploite clandestinement nos mines. La conséquence, c’est la dégradation de l’environnement au mépris des dispositions du code minier, au mépris des dispositions du code de l’environnement. Alors que l’article 203 du code de l’environnement dit que lorsque vous avez un titre minier, vous voulez faire une exploitation d’une zone minière, vous devez faire une étude d’impact environnemental et social (…). Prenez le cas de Siguiri, de Mandiana et de Beyla, personne n’agit. Actuellement tout le monde se plaint de la canicule. Si nous ne faisons pas attention les futures générations vont nous condamner dans ce pays. Ils vont dire qu’on n’a pas agi à temps », a-t-il laissé entendre.
En rappelant les récents décès survenus dans des locaux disciplinaires de la police et de la gendarmerie, à Coyah, dus à la forte canicule, Fallou Doumbouya a pointé l’homme et l’indifférence des l’appareil judiciaire.
« Canicule oui, mais dû à la dégradation de l’environnement. Qui dégrade l’environnement ? C’est l’homme. Et les acteurs de la chaîne pénale sont là, l’administration est là, personne n’agit. C’est la course à l’agent », a déploré le magistrat.
Il a alors invité les acteurs de la chaîne pénale, notamment les officiers de police judiciaire à prendre des dispositions dans ce sens.
Alhassane Fofana