L’atelier d’échanges s’est tenu à Conakry du 15 au 17 mai 2024, sur initiative du Centre International Pour les Journalistes (ICFJ) basé à Washington et l’Ambassade des États-Unis en Guinée.
L’initiative vise à doter les journalistes guinéens de nouvelles compétences leur permettant de mieux faire leur travail, tout au long de cette période de transition.
Pendant trois (3) toujours donc, plus de 20 journalistes ont appris de nouvelles techniques de collecte et de traitement de l’information grâce à l’appui de l’ICFJ, qui se fixe pour objectif de promouvoir un journalisme de qualité.
« Le contexte on le sait. Nous sommes dans un régime d’exception, un pays en proie de transition politique et nous savons que les journalistes sont affectés. Comment les journalistes peuvent travailler dans ce contexte ? Comment ils peuvent mettre à jour leurs compétences pour mieux jouer leur rôle ? Parce que dans un régime d’exception, les journalistes doivent continuer à pouvoir travailler. C’est un rôle vital et essentiel, ce rôle c’est d’être le gardien de l’intérêt public. Le rôle d’un journaliste, c’est d’être un rempart. Un rempart contre la corruption, les violations des droits de l’homme, la mauvaise gouvernance etc. Tous ces problèmes qui ont été à la base de la situation que nous vivons actuellement. Donc, les journalistes doivent travailler pour que ces situations ne se répètent plus. Mais quelles sont les compétences qu’ils ont besoin pour assurer ce nouveau rôle ? C’est l’objectif de cette formation. », a expliqué d’entrée Kossi Balao, journaliste scientifique et Community Manager de l’ICFJ.
Les thématiques développées au cours de cette session de partage d’expériences sont entre autres : la sécurité numérique, la redevabilité et la responsabilité des médias, l’éthique et la déontologie dans le domaine du journalisme.
« Nous avons parlé de la sécurité numérique, du digital storytelling, des outils de renseignement en open source, de l’éthique journalistique, de la redevabilité et de la responsabilité des médias dans un tel régime. Voilà donc toutes ces questions que nous avons abordées et à la fin je crois que nous sommes vraiment satisfaits parce que les journalistes ont appris quelque chose de nouveau et c’est l’essentiel pour nous. », s’est réjoui Kossi Balao à l’issue de cet atelier axé sur les reportages de crise.
La transparence dans le journalisme, la protection des sources et la narration numérique ont été également abordées par les facilitateurs de TV5 Monde et Radio France Internationale, Ousmane N’diaye et Serge Daniel.
Ignace Sossou de la Cellule Norbert Zongo pour l’investigation en Afrique de l’Ouest a aussi expliqué aux participants comment enquêter sur le numérique. Il s’agit d’une méthode dénommée « OSINT » qui aide les journalistes à mener des investigations sur internet.
Moussa Aksar journaliste d’investigation nigérien par ailleurs fondateur du journal « l’Evénement Niger » a également expliqué aux journalistes ayant pris part à cet atelier, comment enquêter sur la corruption.
Il faut préciser que les journalistes de N’zérékoré vont aussi bénéficier de ce programme. Ils seront outillés sur les mêmes techniques de collecte et de traitement de l’information.
Selon Kossi Balao du centre international pour les journalistes, en 2023, l’ICFJ a pu développer 67 programmes en faveur de 24 774 journalistes qui dans 79 pays.
Hadja Kadé Barry