À travers un arrêté, le ministère de l’information et de la communication a demandé à l’ARTP de procéder immédiatement au retrait des licences de certains médias. Mais dans le document, aucun motif n’a été donné.
Une décision qui vient donner le coup de grâce aux médias durement éprouvés depuis six mois.
D’ailleurs, Aboubacar Condé, directeur de l’information se dit stupéfait.
« En réalité, personne ne peut expliquer ce qui s’est passé entre-temps, parce que ce que je sais, ces médias dont on a annoncé le retrait des agréments, ce sont des médias qui sont en règle face à la loi face aux instruments légaux installés dans notre pays. Nous sommes surpris, abasourdis, stupéfaits, dépassés par la nouvelle. Et puisque nous étions dans la salle, c’est sur les réseaux sociaux, j’ai vu les postes j’ai pris mon téléphone pour appeler un ministre de la République, pour lui demander est-ce que ce qui circule sur les réseaux sociaux est effectif, l’intéressé me l’a confirmé que c’est effectif, que les licences des radios brouillées ont été retiré. La personne m’a dit tout simplement de dit prendre courage. Nous ne savons pas ce qu’on nous reproche jusqu’ici, et pourtant le premier ministre avait dit que la balle était dans le camp des médias. Qu’il font tout pour que la situation se normalise avec les autorités. Mais à cette allure-là, on se demande est-ce qu’on ne pense pas que les journalistes que nous sommes, ne sont pas des Guinéens et pourtant nous sommes tous des Guinéens. Chacun fait son boulot pour que le pays avance, le journaliste va sur le terrain, constate les faits pour informer l’opinion, le militaire est habillé pour garder l’intégrité territoriale du pays. L’économiste gère l’argent du pays, le maçon construit. Donc, si on pense que nous autres nous ne sommes plus des vrais qu’on nous le dise, parce que à cette allure-là on ne sait plus donner la tête », a indiqué le journaliste.
Parlant de la procédure qui sera entamé pour contester cette décision, Aboubacar Condé dit vouloir connaître le contenu du document pour prendre une décision.
« Nous avons fait le travail qui nous convenait parce que le premier ministre l’a dit à la face du monde que pour que la situation se normalise, il est allé jusqu’à dire d’ailleurs, qu’il y en a des médias et des journalistes qui veulent que la situation continue à être comme cela, nous voulons savoir qui sont ces médias et ces journalistes ? Qui souhaitent que la situation va de mal en pire. De toutes les façons, les documents consécutifs, les assurances juridiques ont été signés par l’ensemble des associations. On verra bien qu’elle va être la suite à tenir pour le premier ministre. Nous attendons de recevoir la notification. Quand nous allons la recevoir, nous définirons la conduite à tenir », a lancé Aboubacar Condé.
Hadjiratou Bah