Le premier ministre chef du gouvernement Amadou Oury Bah, a présidé ce mercredi 26 juin, à Kaloum, la session d’opérationnalisation de Guinée Business Forum, plateforme de dialogue permanent entre l’Etat et le secteur privé en Guinée.
Cette première session qui permettra d’engager des réformes fortes pour améliorer l’environnement des affaires et lever les contraintes que rencontrent les acteurs du secteur privé.
Des membres du gouvernement, opérateurs économiques, représentants des chambres de commerce du Maroc, des partenaires techniques et financiers et plusieurs autres invités ont pris part à cette session d’opérationnalisation du GBF.
À l’occasion de cette première réunion d’opérationnalisation de GBF dix ans après son lancement, le chef de délégation des hommes d’affaires du Maroc Hassan Sakir, a félicité le gouvernement guinéen pour la dynamique de création d’emplois, de richesses, d’accompagnement des entreprises étrangères, tout en rassurant de leur volonté d’investir en Guinée pour la réalisation de plusieurs projets de développement.
De son côté, la ministre du commerce de l’industrie et des petites et moyennes entreprises Dr Diaka Sidibé, a souhaité une cordiale bienvenue à tous les participants et l’ensemble des acteurs du secteur privé guinéen pour leur grande mobilisation à l’occasion de cette première réunion du comité de pilotage de Guinée Business Forum marquant le début de son opérationnalisation effective.
Plus loin, elle a laissé entendre que le GBF permettra de structurer et animer la concertation entre l’Etat et le secteur privé ; participer à l’élaboration des politiques et des stratégies du gouvernement en faveur du secteur privé ; proposer toutes réformes permettant d’améliorer le climat des affaires ; s’assurer de la publication et de la vulgarisation de toutes les réformes adoptées par la mise en application et l’exécution d’un plan de communication y afférent ; soumettre au Gouvernement le bilan des réformes réalisées pour analyse et décisions ; s’assurer du suivi-évaluation de l’application des mesures adoptées, entre autres.
« Il va contribuer à l’amélioration de l’environnement des affaires dans notre pays. La cérémonie qui nous réunit ce matin est l’expression de la volonté politique du président de la République le Général des corps d’armées Mamadi Doumbouya qui a mis au centre de ces préoccupations l’amélioration du climat des affaires à travers ce cadre de concertation public-privé. Vous conviendrez avec moi qu’il y a eu beaucoup de discours autour du GBF. Aujourd’hui, je ferai l’économie des mots afin que nous puissions nous pencher effectivement sur les questions existentielles de notre secteur privé (…). Guinée Business Forum a connu des mutations depuis 2017, en dépit des avancées majeurs dont la dernière portait sur l’atelier de restitution et de validation des documents d’opérationnalisation, nous voilà enfin, notre département s’est donc donné pour objectif l’opérationnalisation au cours de cette année à travers la mise en place d’un cadre réglementaire concerté, à travers la révision de l’arrêté. La tenue de cette toute première réunion du comité de pilotage autour des réformes envisagées pour un secteur privé compétitif. GBF, quelle réforme pour le secteur privé guinéen ? L’objectif majeur de cette première réunion du comité de pilotage est de soumettre 6 premières réformes au comité pour analyse et avis pour validation et prise en compte par toutes les parties prenantes dont l’Etat. Car, nous voulons construire ensemble un environnement favorable au secteur privé en prenant en compte les besoins spécifiques de tous les domaines d’activités dans notre pays. Le GBF est une opportunité unique pour les acteurs publics et privés… », a-t-elle souligné.
Pour sa part, le chef du gouvernement Amadou Oury Bah, par ailleurs président du comité de pilotage du GBF, a mis en avant l’éligibilité de la Guinée au MCC et le global compact des Nations-Unies, désormais inscrits comme enjeu stratégique de la Guinée.
« Il y a une nécessité absolue que les institutions qui pilotent, impulsent le secteur privé soit dans une logique d’opérationnalisation effective dans le cadre de leur efficacité et de collaboration et du résultat que nous attendons de ces différentes institutions. Depuis le 5 septembre 2021 le message que le Général Doumbouya nous a adressés, c’est réunissez-vous, organisez-vous, donnez-vous la main pour que le secteur privé national puisse être un secteur créateur de richesse. Aujourd’hui on se félicite que ça soit le cas. En tant que premier ministre, chef du gouvernement c’est de faire en sorte que nous soyons au service de l’économie. L’Etat ne doit pas se substituer au secteur privé. Mais le secteur privé ne peut pas prospérer lorsque l’Etat est faible et absent. C’est la raison laquelle plusieurs réformes sont menées pour que le secteur privé soit dans une logique de performance pour créer de la richesse. La nation ne peut pas s’enrichir s’il n’y a pas un secteur privé créateur de richesses. On ne peut pas avoir un taux de croissance durable et soutenu, si c’est l’Etat qui fait tout. Il est de la responsabilité de nous gouvernant d’être au service des entreprises. La ministre de l’industrie est en train de faire un travail formidable pour mettre en place les institutions et les pousser. Les autres ministères sectoriels comme celui des transports c’est pour permettre de faire circuler les biens et les services pour que l’économie puisse se développer. Si les transports ne sont pas en mesure d’assurer leur responsabilité cela va impacter l’ensemble des secteurs indispensables (…). Nos institutions chargées du secteur privé doivent rentrer dans la danse avec la bonne musique. Nous voulons dans un moyen terme être éligible au MCC. C’est un enjeu stratégique et tout le gouvernement se mobilisera dans ce sens, on essaye les critères pour y parvenir. Aucun aspect de la vie d’un État ne sera laissé en marge. C’est une vision globale de notre gouvernance du côté du climat des affaires, du côté de la simplification des procédures et du climat social. Le MCC est un objectif stratégique, le global compact des Nations-Unies en est un autre. Celui de l’union européenne est aussi un point sur lequel nous nous focalisons, pour qu’à moins terme que nous puissions être à tout point de vue, économiquement stabilisés et prospère parce que nous pouvons le faire », a-t-il indiqué.
Il faut noter que la création du Guinée Business Forum est l’expression de la volonté politique du gouvernement d’instaurer le dialogue public-privé comme outil pour mener des réformes afin d’améliorer l’environnement des affaires.
Guinée Business Forum est la plateforme stratégique qui mobilise les décideurs politiques, les administrateurs et les représentants du secteur privé pour échanger sur les réformes à mettre en œuvre par des actions concertées et permanentes.
Saidou Barry