L’attente a été longue certes, mais au bout, les résultats n’ont laissé aucun espace à un quelconque regret. Après plus de trois ans de mutisme involontaire, la radio parlementaire redéploie ses ondes magiques de plus fort. C’était ce vendredi, 28 juin 2024.
Au regard des promesses de sa renaissance, on est en droit de dire sans risque d’abuser que, la moisson des champs lassera les faucilles, et les fruits passeront la promesse des fleurs. Des équipements de dernière génération à la grille des programmes revue et réadaptée, tout a été rebâti pour réassurer aux auditeurs le plaisir d’écoute.
Sans parler du personnel qui retourne au studio professionnellement aguerri grâce aux renforcement de capacité continue. Aujourd’hui, les plaintes suites à ce long arrêt de la 107.5 FM, cèdent plutôt place aux réjouissances mélangées au dégourdissement.
Faut-il rappeler qu’à sa création un 3 mai 2016, ce médium visait à servir primordialement d’échangeur entre les mandatés et le peuple de Guinée ? Aucune raison de déroger à cette règle, pendant cette transition, la radio du peuple entend pleinement assumer son rôle sous les auspices du Conseil National de la Transition.
Toutefois, Il faut le reconnaître en gras, qu’il a fallu la volonté d’un homme, inspiré par sa détermination à accomplir sa mission, pour que la voix du parlementaire gringotte comme un rossignol.
Loin du genre à raser gratis, il l’avait promis dès les premières heures de sa prise de fonction. C’est pourquoi, Docteur Dansa Kourouma, puis que c’est de lui qu’il s’agit, Président du CNT n’a lésiné ni sur les moyens ni sur le don de soi, pour rétablir ce canal direct entre son institution et le peuple de Guinée.
La relance de cette radio du peuple, vient répondre à un souci majeur qui habite les Conseillers nationaux, celui de rendre compte au peuple pour l’histoire. Il y a aussi celui qui les préoccupe, c’est la perception, le jugement et les vœux du peuple. En un mot comme en mille mots, le retour des actes qu’ils posent.
En plus de la multitude d’outils de communication déjà existants, auxquels la radio se greffe désormais, les conseillers sauront grâce aux interactions radiophoniques, s’il faut être linéaires ou bifurquer à droite ou à gauche.
En contrepartie, le peuple a également, à son tour une tribune distincte du tribunal, pour extérioriser ses sentiments, exprimer ses opinions, interpeller, et pourquoi pas orienter les débats. Car, cette radio renaît à un moment où l’une des missions du CNT, est l’élaboration de la nouvelle Constitution. Or, la démarche empruntée par l’organe législatif jusqu’ici, est participative et inclusive. Quel meilleur espace que la radio pour vulgariser cette nouvelle Constitution, le moment venu ?
Bonheur d’écoute à toutes et à tous !
Bella KAMANO