L’ancien ministre de la défense était une nouvelle fois à la barre au niveau de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières, ce lundi 1er juillet 2024.
La parole a été donnée au prévenu pour qu’il dise si oui ou non, il est prêt à jouir de son droit de constituer un avocat pour sa défense après le retrait momentané de Me Ciré Clédor Ly à la demande du prévenu lui-même.
Dr Diané a bien voulu ouvrir le micro pour parler. Mais il a dit simplement, « Je n’ai rien à dire ». Avant tout débat dans le dossier, l’ancien ministre de la défense sous Alpha Condé réclame l’application des décisions de mise en liberté dont il a bénéficié devant la deuxième chambre de l’instruction et devant la Cour de justice de la CEDEAO.
Les représentants du ministère public ont demandé à la Cour d’ordonner l’ouverture des débats, parce que c’est le prévenu lui-même qui a renoncé à son droit de constituer un avocat en demandant à celui qu’il avait déjà, de suspendre sa participation à l’affaire.
Les avocats de l’Etat n’ont pas souhaité commenter. Me Pépé Antoine Lamah, un d’entre eux, s’est contenté de dire qu’il s’en remet à la sagesse de la Cour. C’est ainsi que le juge a décidé de l’ouverture des débats.
« Monsieur Mohamed Diané suivant ordonnance de renvoi de la chambre de l’instruction, de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières, vous êtes prévenu devant cette Cour pour avoir commis les faits de détournement de deniers public, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux, est-ce que vous reconnaissez les faits ? », a interrogé Yagouba Conté. « Je n’ai rien à dire », a aussitôt répondu Dr Mohamed Diané.
Après cette question, le juge a passé la parole au ministère public afin d’interroger le prévenu. Combien de temps avez-vous passé à la tête du ministère de la défense ? Est-ce que vous pouvez revenir sur vos déclarations selon lesquelles vous avez fait don de certains de vos biens à votre fille aînée ?
Ce sont entre autres questions qu’un des substituts du procureur a adressées au prévenu, qui, fidèle à son attitude a de nouveau répondu qu’il n’en sait rien.
Comme le parquet, l’avocat de la partie civile a aussi posé des questions, mais Dr Diané n’a pas daigné répondre. En fin de compte, la Cour a ordonné à la DOCAD, un service du ministère de l’habitat de procéder à l’identification du domicile du prévenu ainsi que de tout autre domaine immatriculé à son nom, au nom de son épouse et au nom de ses enfants à la demande de l’avocat l’Etat et du parquet. Le juge a ensuite renvoyé l’affaire au 08 juillet pour la suite des débats.
Sékou Diatéya