La procédure judiciaire enclenchée contre l’ancien ministre de l’économie et des finances du régime Condé, Mamadi Camara a repris, ce mercredi, devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), avant d’être aussitôt renvoyée à la demande des conseils du prévenu, à deux semaines.
La dernière audience, qui remonte au mois de mai dernier, a été renvoyée à ce mercredi 03 juillet, suite à la suspension de trois magistrats de la CRIEF dont certains en charge du dossier par le ministre de la justice et des droits de l’homme, pour « insuffisance professionnelle ».
L’audience du jour devrait être consacrée à la suite des débats dans cette procédure. Très malheureusement, nous a confié Me Lancinè Sylla: « le ministère public (le parquet spécial ndlr) n’a pas accompli les diligences qui sont les siennes. Celles qui consistent à faire appeler toutes les parties au procès à travers une cellule de citation qui est servie par un huissier de justice », a-t-il expliqué à la suite du renvoi.
L’avocat révèle que ce n’est qu’hier mardi 02 juillet, qu’il a reçu la cellule de citation pour l’audience d’aujourd’hui.
« C’est trop juste. La loi prévoit des délais de comparution. Si ces délais ne sont pas observés la personne citée qui comparait est fondée à demander le renvoi à une date ultérieure. C’est ce que nous avons fait », a-t-il justifié.
Pis, Me Sylla ajoute que l’avocat de l’État, la partie plaignante, a brillé par son absence à cette audience.
D’après lui, cette absence sous-entend que cet avocat n’a pas reçu de cellule de citation.
« Ça veut dire que cet avocat n’a pas reçu la cellule de citation. C’est pour toutes ces raisons que nous avons demandé le renvoi à deux semaines, le temps pour le ministère public d’accomplir les diligences qui sont les siennes », a-t-il précisé.
Aux dires de Me Lancinè Sylla, son client Mamadi Camara attache du prix à l’accélération de la procédure en cours afin qu’il soit rétabli dans son honneur.
« Dans ce dossier, nous voudrions que les choses aillent vite parce que notre client veut être rétabli dans son honneur. Il arrive même des moments où nous venons prendre des cellules ici pour faire servir à toutes les parties pour permettre à cette procédure d’aller avec la plus grande célérité », a-t-il conclu.
Faut-il le rappeler, l’ancien ministre Mamadi Camara, qui comparait libre dans la présente procédure, est poursuivi pour des faits présumés de détournement de denier public, de blanchiment d’argent, de corruption et d’enrichissement illicite.
Alhassane Fofana