Mamadi Camara est jugé à la Cour de Répression des infractions économiques et financières pour des faits présumés de détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment d’argent et corruption.
L’affaire a été de nouveau évoquée ce lundi devant la chambre de jugement. Mais malheureusement, il n’y a pas eu de débat de fond à cause de l’absence de la partie civile.
C’est pourquoi, le juge Yagouba Conté a ultimement renvoyé l’affaire au 7 octobre, soit après les vacances judiciaires pour la suite des débats. C’est au moins le quatrième renvoi dans ce dossier à cause de l’absence de la partie civile. Les avocats de la défense ont considéré cette absence répétée de l’avocat de l’État comme un renoncement à ses droits. Pour étayer ses arguments, Me Lanciné Sylla, un d’entre eux a invoqué les dispositions de l’article 494 du code de procédure pénale.
« Cet article dispose que la partie civile régulièrement citée, qui ne comparaît pas ou qui n’est pas représentée à l’audience, est considérée comme celle désistante de sa fonction de partie civile. Monsieur le président, nous voudrions que vous preniez acte que le ministère public a fait régulièrement citer l’Etat qui est partie civile dans cette affaire, à travers son conseil et que l’Etat n’est pas présent dans la salle et ne s’est pas fait représenter. Et par conséquent, vous en tirerez toutes les conséquences du droit et vous nous permettrez de poursuivre les lois dans cette affaire. En le faisant, vous ne faites qu’appliquer la loi, la loi qui gouverne ce que vous faites et ce que nous faisons en tant qu’acteurs », a-t-il interpellé.
À ce propos, le ministère public a réagi. Son représentant au procès a pensé que c’est trop tôt d’invoquer les dispositions de l’article 494 du code de procédure pénal pour le respect du principe de contradictoire. Il a sollicité un ultime renvoi. Entre-temps, Me Pépé Antoine Lamah a demandé la parole pour informer avoir été appelé par l’avocat de l’Etat constitué dans le dossier depuis Labé.
Me Christophe Labilé Koné, puisque c’est de lui qu’il s’agit, sollicite un ultime renvoi. Unanimement, toutes les parties se sont entendues sur le renvoi de l’affaire au 7 octobre 2024, soit après les vacances judiciaires.
Sékou Diatéya Camara